Aujourd’hui le 31 janvier,
Statistiques d’abattage aux États-Unis
Porc
Quand la Chine éternue, le prix du porc tombe malade! Depuis le début de l’épisode du corona virus, le prix du porc américain a perdu de 15% à 20% de son prix, soit environ 13 c/lb dépendamment des échéances. Malgré le fait que l’Organisme Mondiale de la Santé précise qu’il ne faut pas annuler les livraisons et voyages en Chine (même si l’Organisme déclare un état d’urgence mondial), on commence à voir les livraisons de porc refouler. Autant au Québec qu’aux États-Unis, les livraisons de porc vers la Chine sont figées, au mieux ralenties, ce qui fait en sorte que la viande non-livrée en Chine se retrouvera sur les tablettes des épiceries. Puisque le porc est une commodité très périssable, une augmentation soudaine de l’offre peut causer de fortes baisses de prix sur le marché cash.
Inévitablement, c’est ce qu’on voit cette semaine avec 2 «limits down » consécutifs sur les échéances rapprochées. Cependant, faut se questionner sur le réel impact des prix de l’été prochain puisque l’offre et la demande se s’auront rétabli. Au niveau de prix actuel pour les contrats de 2020, on peut dire que la prime rattachée à la potentielle demande chinoise est pratiquement nulle.
Le prix cash du porc a commencé a reculé hier de -0.92 c/lb alors qu’on était en légère ascension tout au long de la semaine, démontrant la difficulté soudaine d’envoyer les ventes de porc en Chine. Pour le prix de découpe, c’est mercredi soir qu’il s’est effondré avec une baisse de 4.5 c/lb. Depuis une semaine, le prix des découpes a perdu 10%, particulièrement le jambon qui a baissé de 13 c/lb (-18%) à 59.34 c/lb.
Prix du porc d’avril
Valeur du porc découpé – c/lb
Bœuf
Comme tous les autres marchés, les prix des bouvillons et des veaux ont subi des pertes très importantes cette semaine en raison de la propagation du coronavirus en Chine et dans le monde. Les marchés financiers n’ont donc épargné aucun produit. Les prix ont diminué de plus de 10% en une semaine. Par contre, le prix semble avoir plus de difficulté à régresser depuis jeudi. Si la consommation dans les restaurants et le tourisme diminue ceci pourrait avoir une influence négative sur les prix à court terme. Mais pour l’instant, le prix à la Bourse semble se stabiliser. Les prix au comptant se situaient entre $119 et $122 dans les États américains, ce qui représentait une baisse de plus de $2 / 100 livres par rapport au début de la semaine. Les poids moyens de bouvillons abattus se situaient à 907 livres versus 886 livres l’an dernier. Normalement, le marché devrait voir un déclin dans le poids de bouvillons. Par conséquent, y apercevoir une hausse marginale par rapport à la semaine précédente n’est pas de bonne augure pour la suite des choses. C’est la fin du mois de janvier et les fonds voudront très certainement réduire leur positionnement longue en vendant encore quelques contrats dans le marché. Au mardi 21 janvier, les fonds étaient des acheteurs nets de 111 301 contrats et options.
Le USDA a publié aujourd’hui son rapport biannuel sur le nombre de bœufs et de vaches dans les bâtiments américains. Le sondage devait signaler une baisse du nombre total d’animaux dans les fermes. En fait, l’organisme annonce que le nombre de bêtes se situaient à 94 413 300 têtes au 1er janvier 2020 en baisse de près de 400 000 têtes par rapport à janvier 2019. Ce chiffre est très légèrement supérieur aux estimations des analystes qui prédisaient plutôt 94 286 000. De plus, le nombre de génisses disponibles pour la reproduction se situe à 9 334 600 têtes en baisse de 20 000 par rapport à 2019. C’est un chiffre surprise puisque le marché s’attendait à pire compte tenu des abattages de génisses durant la deuxième moitié de 2019. Au final, le rapport semble modestement négatif pour les prix de 2020 puisque le nombre de têtes disponibles pour la reproduction est en hausse. Il sera intéressant de voir comment les produits laitiers se comporteront suite à ces nouvelles alors que davantage génisses devraient mettre bas en 2020 que les prévisions. Par contre, il faut souligner que le nombre de vaches laitières devraient baisse de 1% par rapport à 2019.
Bonne journée
FRÉDÉRIC HAMEL, CFA
Stratège de Marché / Market Strategist
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