Une image vaut mille mots, une expression qui s’applique parfaitement bien au graphique ci-haut alors que les exportations américaines de viande de porcs ont atteint un sommet inégalé avec un total de près de 681 millions de livres améliorant la marque du mois de novembre par un écart de plus de 9%. Là où ça devient encore plus intéressant c’est la hausse de 29% sur le mois de décembre 2018 qui avait vu un volume exporté à 526 millions de tonnes. La grande responsable qui aura permis d’atteindre ce sommet c’est sans surprise la Chine qui termine le mois en tête de liste avec 34% du total exporté pour un volume de 228.6 millions de livres. Le Mexique a démontré des signes de reprises intéressant terminant le mois de décembre sur une hausse mensuelle et annuelle de respectivement 16% et 7% avec un total de près de 150 millions de livres. Toutefois, le Japon ,le Canada et la Corée du Sud terminent l’année sur des baisses mensuelles et annuelles ainsi que les autres destinations.
L’heure est maintenant au bilan final de l’année 2019 pour les marché américain d’exportations de viande de porcs qui surpassent finalement les attentes de l’USDA avec une croissance du secteur de 7.6% alors que l’on s’attendait à une hausse légèrement plus modeste à 7.1%. Le total des exportations s’élève à 6.32 milliards de livres contre 5.88 milliards de livres l’an dernier. Évidemment, nous n’avons pas à chercher très loin pour comprendre d’où vient principalement cette croissance, la Chine et encore la Chine. L’accélération au dernier trimestre des exportations à destination de la Chine aura permis la croissance atteinte de 7.6% car elle est demeurée en territoire négatif en début d’année pour finalement terminer en force. Le Mexique, le Japon et la Corée du Sud, première, deuxième et quatrième destination en termes de volume, terminent tout de même l’année sur des reculs marqués de respectivement 11.7%, 5.7% et 14.0% pour un total de 378.4 millions de livres. En termes de part de marché, la plupart des principales destinations ont ces dernières reculer au profit de la Chine qui voit ses parts passer de 6.7% en 2018 à 16.9%. Sur un horizon à plus long terme la dépendance grandissante au marché chinois pourrait causer des dommages car ces derniers retourneront tôt ou tard vers un certain équilibre réduisant leurs importations créant ainsi des problèmes d’écoulement des surplus de production. Ce commentaire vaut également pour les autres pays qui exportent massivement vers la Chine et qui appuie la croissance de leur production sur ce marché, le retour du balancier fera mal, on ne sait juste pas quand… il faudra donc être prêt.