La mise à jour du bilan mensuel d’offre et de demande de l’USDA, publié ce midi, n’avait rien de très stimulant à donner au marché alors que cette dernière vient réviser à la hausse sa cible de production d’ici la fin de l’année de 360 millions de livres pour un record de 27.648 milliards de livres, en hausse de 5.1% sur l’an passé. Le moins que l’on puisse dire en regardant les niveaux d’abattage actuels c’est qu’elle a probablement raison. Si on termine l’année à ce niveau, cela signifie qu’il se sera produit 1.3 milliards de livres de plus qu’en 2018. Du même souffle, elle révise légèrement à la baisse sa cible d’exportation de 25 millions de livres portant la croissance à 9.6% avec un total de 6.441 milliards de livres. À ce chapitre, les chiffres d’exportations du mois de mai ont révélé une baisse de 3.8% des volumes pour les 5 premiers mois de l’année, il faudra donc s’attendre à une explosion des exportations dans les mois à venir pour toucher la cible sans quoi ça pourrait s’avérer extrêmement négatif pour le prix.
Pour 2020, on revoit également à la hausse la précédente estimation de production qui atteindrait maintenant 28.41 milliards de livres, une hausse de 2.8% ou une augmentation de 762 millions de livres sur la production prévue cette année. plus de la moitié de cette croissance irait au secteur d’exportation qui serait en hausse de 504 millions de livres. Il est donc prévu que les exportation augmentent de plus de 2 milliards de livres en 2 ans pour un taux de croissance de plus de 18%. Seul l’avenir pourra nous apporter des réponses claires à ce niveau mais un fait demeure, les principaux acheteurs de porcs américains tel le Mexique, la Chine et la Corée du Sud devront reprendre le rythme d’achat des dernières années sans quoi ça pourrait être extrêmement difficile à réaliser.
Au chapitre du prix payé, ce dernier serait en hausse de 12.1% cette année à 51.50 $US/100 lbs sur une base vivant et de 59.00 $US/100 lbs pour 2020 pour une hausse supplémentaire de 14.6%. Pour atteindre ces cibles, il est clair que le secteur des exportations devra être mis à contribution sans quoi on peut s’attendre à des révisions à la baisse dans les prochaines mises à jour si les américains sont incapables d’écouler les surplus de production. Devant une production record, la demande doit également être record pour espérer des prix intéressant.