Dans le bilan mensuel d’offre et de demande publié ce midi par l’USDA, cette dernière mise sur une explosion des exportations pour le secteur porcin américain. En plus d’avoir augmenté la production de cette année de 100 millions livres, portant le total à tout près de 29 milliards de livres, elle réduit la consommation par habitant à 51.6 lbs, en baisse de 1.3%.
Inutile de vous dire que ce sont les exportations qui gagnent le gros lot. Ces dernières seraient en hausse de 22.6% avec un total de 7.75 milliards de livres. Si cette prévision devait se révéler juste, ça signifie que les exportations représenteront tout près de 27% contre un peu moins de 22% en 2019. Dans le contexte actuel d’incertitude économique, on peut remettre en doute cette cible très ambitieuse. Si elle devait s’avérer au-dessus des chiffres réels, la pression sera alors extrêmement forte sur les prix devant l’incapacité d’écouler les surplus de production.
On sent bien que l’organisme réalise l’effet négatif sur les prix avec une révision à la baisse du prix moyen anticipé. En 2019, le prix moyen était de 47.95 $US/100 lbs et elle estime maintenant un prix semblable à 48.00 $US/100 lbs. Il y a de cela quelques mois à peine la prévision laissait entrevoir une hausse de prix de l’ordre de 15%. Si la tendance actuelle d’un rapport à l’autre se poursuit, ça signifie un prix inférieur cette année à celui de l’an dernier.
Avec une croissance de 5% de la production encore une fois pour le porc cette année et une hausse de 4% pour l’ensemble du secteur des viandes, il est difficile d’imaginer une explosion des prix. Le seul secteur de la volaille devrait croître de 4.4% cette année alors que son secteur des exportations ne devrait croître que de 4%. On mise donc sur une augmentation de la consommation pour écouler la production signifiant une compétition accrue sur les tablettes d’épiceries expliquant du même coup la baisse de consommation de porc.