Agro-Lettre RJO – 2 mai 2019

Bonjour aujourd’hui le 2 mai,

• Exportations de grain: ordinaire, sans plus.
• Exportation de porc : absence de la Chine
• Analyse technique
• Cartes Météo

Statistiques d’exportation ce matin sans tambours ni trompette. Les ventes d’exportations n’ont qu’à peine progressée et le programme demeure toujours en baisse comparativement à l’an dernier. Actuellement les ventes de maïs sont à 1.8 milliard, en baisse de -10% par rapport à l’an passé et il reste encore du chemin à faire pour atteindre la cible de 2.3 milliard. Le ministère de l’agriculture USDA prévoit une baisse de l’exportation de -6% versus les 2.438 milliards de l’an dernier mais on est plus en retard que la cible actuelle le suggère. Si on ne voit pas une correction dans les prochaines semaines, on risque de baisser encore la consommation dans les bilans mensuels. La différence entre une baisse de 10% ou une baisse de 6% représente environ 90 millions de boisseaux. Ce n’est pas une mince quantité, ni un énorme non plus. Par contre j’ai peur des implications que cela pourrait avoir sur la demande de la nouvelle récolte, surtout quand on pense que l’Amérique du Sud ont beaucoup de stock à vendre et que la Chine n’achètera peut-être pas autant cette année si les meuneries roulent sous la capacité à cause de la PPA. Est-ce que la demande d’export sera bonne l’année prochaine? Bonne question – le rythme des derniers mois suggère que ça soit au ralenti.

Dans le soja j’ai un constat similaire, les ventes sont à 1.658 milliard, en baisse de -18% cette année. Le ministère a quand même prévu le coup et projette un programme d’export à 1.875, ou une baisse de -12%. Comme dans le maïs, même si l’USDA prévoit une baisse des exportations, le résultat est une baisse encore plus marquée que prévue. À date. La différence entre la cible et les ventes actuelle est de 110 millions de boisseaux. Les stocks ne sortent juste pas, ça r’foule comme dirait grand-père.

La météo n’est toujours pas idéale pour rattraper le retard dans les semis. Le forecast pour les deux prochaines semaines montre un temps frais et pluvieux et on risque donc d’arriver à la mi-mai avec une à deux semaine de retard. Plus on avance, et plus le retard s’accumule, plus il faudrait 1) peut-être commencer à réduire les superficies de maïs annoncées en mars et 2) réduire les probabilités d’un rendement record. Comprenez ici qu’on parle de probabilité, et non de garanti – c’est possible d’avoir un rendement correct à l’automne même si les semis ne sont pas idéal, simplement que c’est plus difficile et cela met plus de pression sur la météo cet été.

Néanmoins, l’étude de mon graphique est encourageante pour ceux qui espèrent un rebond des prix.

Personnellement je préfère les études fondamentales (ca c’est les bilans offre-demande) mais je regarde aussi le technique comme point d’entrée ou de sortie (timing). Pourquoi je préfère le fondamental? Parce que Mère Nature n’a rien à cirer d’un support, ou d’une résistance ou d’une moyenne mobile quand il y a une sécheresse ou un temps parfait. C’est beaucoup plus l’état des inventaires qui dicte le prix, pas un écran d’ordinateur avec des graphiques colorés. C’est mon humble avis.

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