La production record observée actuellement aux États-Unis depuis quelques semaines aura forcé l’USDA à revoir sa cible de production à la hausse au dernier trimestre avec 7.535 milliards pour un bond annuel de 7.2% au 4ème trimestre. La croissance de la production en 2019 atteindrait maintenant 5.2% soit un 1.4 milliards de livres de plus que l’an dernier. En contrepartie, elle laisse inchangée son estimation de production pour 2020 à 28.7 milliards de livres en hausse de 3.6% sur celles de cette année.
Autre révision de l’organisme dans un secteur clé, en ces années de production record, le volume d’exportation. Pour 2019, il est revu à la baisse passant à 6.3 milliards de livres, les chiffres officiels observés pour la période de janvier à octobre présente une hausse de 3.7% seulement, une valeur près de la moitié de la cible de 7.1%. À moins d’une explosion des exportations à des niveaux jamais vus pour les mois de novembre et décembre, la valeur finale a de fortes chances de se retrouver sous cette estimation. La pression de la production sur les prix pourraient encore perdurer alors que la croissance au premier trimestre de 2020 serait de 5% dans une période où la demande ralentit normalement.
Pour ces derniers, l’USDA laisse inchangé sa prévision de prix moyen pour 2019 à 48 $US/100 lbs vivant. Toutefois, elle fait une légère révision à la baisse de sa prévision de prix pour l’an prochain passant ainsi de 57 à 55 $US/100 lbs toujours sur une base vivant. Ça représente tout de même une hausse de près de 15%. Si cette prévision devait se réaliser cela signifierait un prix de 201 $CA/100 kg comme prix moyen payé au Québec, une valeur légèrement au-dessus de l’estimation actuelle du revenu stabilisé pour les 12 prochains mois sans plus. A retenir de ce rapport, la forte croissance de la production pourrait se poursuivre jusqu’au printemps pour ensuite ralentir le rythme vers la fin de l’année. Les exportations sont revues à la baisse depuis quelques rapports laissant un point d’interrogation sur le volume réel final, car ce sont les exportations qui pourraient déterminer si nous connaîtrons une bonne année ou non en termes de prix.