Voici le topo pour le marché du porc pour la semaine du 3 au 9 octobre 2020.
- on termine une semaine chargée d’informations fraiches sur le marché américain
- en commençant par les exportations du mois d’août qui ont totalisé 527 millions de livres en hausse de 3.6% sur un an et en baisse de 5% sur celles de juillet
- il faut dire que la Chine a ralenti considérablement le rythme de ses achats comparativement aux mois précédents avec 117 millions de livres contre 204 millions en moyenne depuis le début de l’année
- toutefois les ventes à la Chine de la semaine dernière ont ravivé sans aucun doute les espoirs avec 29 000 tonnes sur un total de 60 700 tonnes
- toujours pour le marché américain, l’USDA publiait ce midi la mise à jour de son bilan d’offre et de demande dans lequel il révise à la hausse son estimation de production pour 2021 avec une production totale attendue à 28.5 milliards de livres en hausse de 1.3%
- pour 2020 l’organisme revoit sa cible légèrement à la baisse avec un total de 28.16 milliards de livres
- dans ce rapport on observe quelques estimations qui pourraient peser sur les prix dans les mois à venir comme une baisse de son estimation des exportations prévues cette année qui s’ajoute à une croissance nulle pour l’an prochain sur une augmentation prévue de la production
- malgré tout l’organisme mise toujours sur augmentation des prix de l’ordre de 9% pour l’an prochain
- un rapport rempli encore une fois de contradictions sans doute pour s’assurer qu’on y voit pas trop clair… 😉
- les abattages américains ont finalement rebondi cette semaine avec 2.730 millions de porcs et une production totale de 579.1 millions de livres en hausse de 1.4% sur un an
- les poids de vente sont maintenant repassés au-dessus de ceux de l’an dernier par un écart de 0.2% après être demeurés sous les niveaux de l’an passé quelques semaines
- on approche maintenant des sommets annuels à cette période de l’année ce qui pourrait finalement faire pression sur le prix
- pour demeurer sur le même thème, le prix au comptant et la découpe ont connu une semaine en dents de scie pour terminer près des niveaux de la semaine dernière après plusieurs semaines de hausse
- l’augmentation de l’offre de cette semaine n’y est peut-être pas complètement étrangère car faut-il le rappeler le dernier Hogs and Pigs prévoyait des hausses de 6% à 10% pour les ventes en cours
- la récente hausse de prix sur le marché américain ramène lentement un certain optimisme alors que l’appétit des finisseurs tire le prix des porcelets vers le haut avec des prix qui sont maintenant au niveau de l’hiver dernier avant la crise de la COVID19
- chez nous deux éléments sont venus modérer les hausses de prix soient le surplace ou presque de la découpe et la hausse du taux de change
- le prix moyen payé au Québec demeure tout de même à des sommets pour cette période de l’année à 231.48 $/100 kg en raison de l’ajustement de prix minimum à 90% de la découpe
- sur le marché à terme on observe des hausses plus marquées sur les échéances rapprochées alors qu’elles ont été plus modérées sur le long terme
- à la fermeture des marché aujourd’hui le prix pour les 12 prochains mois était de 197 $/100 kg alors que pour 2021 c’était 195 $/100 kg
- pour ceux qui font de la gestion du risque et que rien n’est encore mis en place, les niveaux actuels sont assurément une belle porte d’entrée avec un écart de près de 15$/100 kg au-dessus du prix moyen payé dans les 5 dernières années
- à 197 $/100 kg on parle d’un prix de 213 $/porc avec un poids de vente à 108 kg sur une période de 12 mois, la seule fois où le prix sur 12 mois a été supérieur c’est en 2014…
- selon la Commission Européenne la production de porc de la zone Euro devrait reculer de 0.5% cette année et 1% l’an prochain de plus on s’attend à une hausse de seulement 2% des exportations cette année en raison de la PPA en Allemagne joueur important sur le marché international
- la semaine prochaine il faudra surveiller le nombre de porcs envoyé à l’abattoir ainsi que les ventes hebdomadaires à l’exportation pour voir si l’appétit des chinois et les autres pays asiatiques se raffermi