Voici les faits saillants de cette semaine qui vient de se terminer pour le marché du porc.
- c’est une semaine tendue sur les marchés financiers mondiaux qui se termine en raison des craintes de ralentissement économique liées au coronavirus, pour détendre l’atmosphère un peu et vous décrocher un petit sourire, voici une chanson de circonstance » Tout le monde capote »
- coronavirus
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- la maladie continue de se propager un peu partout à travers le monde dont en Europe et plus précisément en Italie alors que les autorités italiennes ont mis en quarantaine quelques villes dans le nord du pays dans l’espoir de limiter la propagation le plus rapidement possible, plus de 500 cas ont été répertoriés sur le territoire
- un premier cas sans aucun lien avec la souche chinoise a été déclaré aux États-Unis faisant craindre le début d’une épidémie, on ajoute à cela l’arrivée de 8 000 croisiéristes en Californie et une agence de santé américaine qui dit qu’il ne faut pas se demander si la maladie frappera les États-Unis mais plutôt quand, il n’en faut pas plus pour mettre le feu au marché
- le Japon fermera toutes ses écoles publiques à partir de lundi en mesures préventives, ça représente 13 millions d’étudiants dont les parents pourraient être dans l’obligation de demeurer à la maison pour s’occuper de leurs enfants paralysant un segment de l’économie japonaise
- la liste ne finit plus de s’allonger d’événements internationaux reportés ou annulés sans compter les vols en direction de l’Asie
- risque réel ou non, il n’en demeure pas moins que ce genre de nouvelles est suffisant pour que le marché en arrive à la conclusion d’un effet réel négatif sur la croissance économique mondiale ce qui par le fait impactera sur la demande en commodités dont le secteur des grains et des viandes font partie
- le Dow Jones depuis son sommet d’il y 2 semaines, c’est un recul de près de 15%, le prix du pétrole américain (WTI) a vu son prix reculer de 15% cette semaine, c’est le recul le plus marqué des marchés depuis la dernière crise financière en 2008
- comme pour le porc à pareille date l’an dernier, le marché est en mode anticipation pour ne pas dire spéculation sur les effets réels du virus, donc un rebond ne peut être à exclure si les scénarios apocalyptique ne réalisent pas, le virus de la grippe fait des milliers de victimes à chaque année sans pour autant fermer des villes…
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- revenons à nos cochons maintenant, évidemment que le marché à terme n’aura pas échappé à la tendance générale de cette semaine terminant cette dernière en baisse sur les fermetures de vendredi dernier allant revisiter les bas fait au début du mois
- à la fermeture des marché cet après-midi, le prix moyen offert pour les 12 prochains mois était de 186.85 $/100 kg, en baisse sur celui de la semaine dernière, il serait bon de mentionner que la baisse de la valeur des contrats a été atténué par la baisse du dollar canadien tout au long de la semaine
- en plus du coronavirus, il faut dire que le marché physique américain n’envoie aucun signal positif au marché alors que le prix au comptant (56.35 $US/100 lbs) et la découpe (64.29 $US/100 lbs) font du surplace et cette dernière est plombée par la chute de prix du flanc et du jambon dans les dernières semaines
- l’offre demeure abondante avec des abattages qui ont totalisé 2.556 millions de porcs en hausse de 4.9% pour une production de 550.7 millions de livres en hausse de 5.4% confirmant par le fait même des poids de vente 0.5% au-dessus de ceux de l’an dernier à la même semaine
- un mot sur la production en Chine, on apprenait cette semaine que le nombre de truies était en hausse de 1.2% en janvier sur l’inventaire de décembre, c’est une quatrième hausse en autant de mois et le nombre de porcs a franchir les portes des abattoirs a grimpé de 17.9% en janvier également. La deuxième plus grande entreprise chinoise en production porcine avec 10 millions de porcs produits en 2019 (oui, oui même avec la PPA) a déclaré un bénéfice record de 869.8 millions de dollars en hausse de 1000% et du même souffle cette dernière a annoncé la construction de 6 nouveaux abattoirs en 2020
- plus près de nous, le prix moyen payé au Québec était de 160.80 $/100 kg cette semaine en hausse de 4.32 $/100 kg sur le prix de la semaine dernière, la variation du taux de change explique en grande partie la hausse de prix car sa référence américaine a peu varié