Voici les faits saillants de cette semaine qui ont retenus l’attention sur le marché du porc.
- le prix moyen payé au Québec cette semaine a subi une légère baisse victime du recul de sa référence américaine terminant la semaine à 227.32 $/100 kg, c’est tout de même 61.04 $/100 kg au-dessus du prix moyen à la semaine 19 en 2018
- si le calcul de prix de la nouvelle convention avait été pris en compte dans le calcul du prix de cette semaine, le prix moyen aurait été de 226.30 $/100 kg puisque 2 jours dans la dernière semaine, le prix au comptant se situait au-dessus de la valeur de la découpe
- le prix moyen observé depuis le début de l’année est maintenant de 173.54 $/100 kg comparativement à 169.52 $/100 kg sur la même période l’an dernier
- du côté américain, le prix au comptant et la découpe font du surplace depuis quelques jours, les abattoirs doivent faire face à des marges serrées voir mêmes négatives, rien pour les stimuler à miser plus haut pour assurer leurs approvisionnements surtout s’ils ont le sentiment que la demande n’explosera pas dans les semaines à venir
- le marché à terme aura connu une semaine plus difficile souffrant des négociations avec la Chine qui ne semblent pas près de se conclurent alors que les américains ont imposé des tarifs supplémentaires aux chinois depuis minuit aujourd’hui en pleine ronde de négociations à Washington
- malgré le recul observé cette semaine, le prix moyen sur le marché à terme pour la période de juin 2019 à mai 2020 est de 234 $/100 kg, un niveau bien au-dessus du coût de production donc offre toujours des marges positives
- les reculs sur le marché à terme ont été plus importants sur les échéances rapprochées, le marché réalisant que l’explosion des exportations tant attendu se fait attendre d’autant plus que le rapport sur les exportations du mois de mars indiquait un recul des dernières en mars avec ses acheteurs les plus importants
- les abattages américains de cette semaine ont totalisé 2.341 millions de têtes pour une production de viande de 502.5 millions de livres en hausse de respectivement 2% et 2.5% sur un an, signifiant que les poids de vente se situent au-dessus de ceux de l’an dernier à la même semaine
- les ventes hebdomadaires à l’exportation ont totalisé 21 800 tonnes, il serait bon de noter que le Mexique et la Chine étaient absents du carnet de commandes
- ce midi l’USDA publiait la mise à jour de son bilan mensuel dans lequel l’organisme lance ses premières flèches concernant l’offre et la demande de viande de porcs pour 2020, la croissance de la production est prévue à 3.5% et la croissance des exportations à 6.9% absorbant ainsi seulement la moitié de la croissance, le reste c’est le marché américain qui devra l’absorber