Bonjour,
C’est maintenant fait. M. Trump a officiellement repris sa place comme Président des États-Unis. Reste à voir comment le nouvel occupant de la Maison Blanche mettra ses menaces à exécution, dans quel ordre et surtout quelles proportions et la réponse de notre gouvernement à l’imposition de ces nouveaux tarifs. Voilà les questions auxquelles nous devrions trouver des réponses dans les prochaines semaines. Comme tout cela demeure dans le domaine de la spéculation pour le moment, je ne m’étendrai pas plus longtemps sur le sujet mais il faudra suivre le dossier de près.
Ce qui retient l’attention dans les grains c’est l’explosion des prix du maïs après que l’USDA ait révisé à la baisse les acrages en plus des rendements de plus de 3 bu/acre. Les stocks de fin sont passés à 1.540 milliards de boisseaux. Malgré une légère révision à la baisse des exportations, il tout de même surprenant de voir les prévisions se maintenir à un niveau record pour le moment alors qu’il se dessine une potentielle guerre commerciale avec son principal acheteur le Mexique. Il pourrait peut-être s’y cacher un coussin de quelques dizaines de boisseaux qui ramènerait les inventaires au niveau de l’an dernier. Le prix du maïs local a complètement absorbé ou presque la hausse de la valeur du contrat à Chicago ce qui explique la hausse de 20$/T des 2 dernières semaines.
Maïs – Contrat mars 2025
Dans le porc je voulais attirer votre attention sur les derniers chiffres de l’USDA. Les projections de production de 2025 ont été revisitées à la hausse si bien que la croissance prévue est maintenant de 2.6% soit près de 1% de plus que l’an dernier. Je voulais attirer votre attention sur les chiffres du 2ème semestre de 2025 alors que la croissance moyenne serait de 3.8%. Si on compare ces valeurs à celles de 2024 la croissance était de 2.6%. La demande devra être au rendez-vous pour finir l’année 2025 sans quoi les prix pourraient reculer. À ce chapitre, l’USDA prévoit tout de même une augmentation de 2.3% des prix sur 2024. Si on fait quelques calculs de coin de « napkin » pour illustrer la fragilité de l’équilibre actuel. Comme les exportations représentent 25% du volume de production, divisons la croissance prévue par 4 pour trouver son impact sur le total de la production. On ajoute à cela l’augmentation de la consommation par habitant de 1.6%. On arrive avec une valeur de 2.3% d’augmentation prévue de la demande sur une croissance estimée à 2.6%. De plus, la consommation de porcs est historiquement assez inélastique donc plutôt stable portant à croire que le 1.6% prévue pourrait être qualifié d’assez optimiste. Mon interprétation de tout ça, c’est que la deuxième moitié de 2025 risque d’être plus difficile que ce début d’année. Le marché à terme actuel offre de belles opportunités pour s’assurer des marges positives tout au long de l’année 2025. À vous de voir…
Si vous avez des questions ou des commentaires n’hésitez surtout pas.
Merci et bonne fin de journée !
Eric Fournier agr.
Directeur département grains et commodités
Tél. : (418) 475-6641 p. 147
Cell. : (418) 882-6995
Téléc. : (418) 475-4308