Bonjour,
Statistiques d’abattage:
Après 17 mois de guerre commerciale, voilà un premier apaisement entre les deux puissances mondiales. Votre équipe RJO a discuté des détails de cette entente dans les précédents commentaires (grains), mais je tenais surtout à souligner la différence d’exubérance entre les réactions américaines et chinoises. On connait tous le côté cheerleading et tonitruant de Donald Trump, mais c’est le silence radio de la Chine qui m’interpelle davantage. Tous les négociateurs américains clament, haut et fort, que la signature officielle aura lieu en janvier 2020, mais les Chinois n’ont toujours pas confirmé les dates ni même l’endroit pour signer cette entente négociée à l’arraché. Ce ne serait pas la première fois que le silence vaut mieux que des paroles…
Le prix des contrats à terme de porc ont parti la journée en baisse suite à la publication du prix de la découpe hier en fin de journée. Le USDA a publié que le prix avait dégringolé de $2.32 USD / 100 livres pour s’établir à 79.56. La semaine débute encore avec une grande quantité de porcs destinés à l’abattoir. L’industrie a accepté 492 000 porcs ce lundi. C’est 11 000 porcs de plus que 2018 pour cette journée. Le marché des contrats à terme demeure supporté par tout l’enthousiasme des possibles achats chinois. Les tarifs demeurent en place présentement et la Chine propose des exemptions à des entreprises importatrices afin d’importer de la viande de porc américaine. Les données d’exportations seront donc scrutées à tous les jeudis pour y voir si ces fameux importateurs sont actifs. Le marché américain aura cruellement besoin de ces exportations pour maintenir les prix au comptant le plus longtemps en territoire positif. Les producteurs américains sont véritablement en train de tester la capacité d’abattage de l’industrie depuis presque 3 semaines… en produisant des porcs qui n’étaient pas prévus par le USDA au départ (voir rapport Hog & Pig septembre)
Il est tout de même intéressant de lire les commentaires des abattoirs américains qui disent toutes proposer du porc sans Paylean à partir de février 2020. Smithfield y est allé même d’un commentaire surprenant annonçant une rareté du bacon dans un avenir proche (Oct 2019). On revient avec ces commentaires cette semaine pour justifier la hausse du marché!
Le Vietnam a mis jour la situation au sujet de la peste porcine africaine qui sévit au pays. A ce jour, le pays a abattu 5.96 millions de porcs soit 22% du cheptel total. La maladie n’est pas sous contrôle et cela demeure un défi pour 2020. Les autorités gouvernementales importent du porc américain, brésilien et polonais à des prix inférieurs aux prix locaux. Les prix locaux se maintiennent à des niveaux records. Il est intéressant de constater que l’armée et la police sont mobilisées en Pologne présentement pour éradiquer des centaines de sangliers sauvages qui pourraient être infectés par la peste porcine africaine….
L’Indonésie a aussi confirmé avoir détecté son premier cas de peste porcine africaine sur son territoire. Un autre cas qui prouve que la maladie traverse les océans plus facilement qu’on pense.
Bœuf
Malgré tous les appels répétés des spécialistes de l’industrie qui clamaient que les prix du bœuf étaient beaucoup trop élevés, les contrats à terme n’ont que faire de ces idées puisque ceux-ci sont constamment à la hausse. Il semble bien que les fonds d’investissement et les abattoirs y voient une opportunité d’acheter cher et de vendre encore plus cher! Les contrats à terme se transigent à des primes supérieures au prix au comptant et de façon importante par rapport à l’historique des écarts. Les prix au comptant transigent entre $117 et 120 au Nebraska alors que la moyenne des prix (5-area) se situe à $119.17. L’an dernier les prix se situaient autour de $118.14 USD / 100 livres. Le poids moyen est aussi 10 livres supérieur cette année. Encore une fois, les négociants essaient de rationaliser la demande potentielle chinoise en propulsant les prix à la hausse. Pourtant, malgré les espoirs portés par cette demande, la réalité demeure que les exportations américaines sont en baisse cette année dans ce produit spécifique (-4.2%) (contrairement au porc et poulet).
SIMON BRIÈRE
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