Après avoir fait des ajustements importants dans le bilan du mois de novembre, l’USDA semble s’être garder des munitions pour son rapport final de la dernière récolte qui sera publié en janvier prochain. Pour le maïs quand on dit rien c’est vraiment rien de neuf dans le bilan américain. Les stocks de fin demeurent donc inchangé à 1.702 milliards de boisseaux. Les seules changements proviennent de l’extérieur alors que l’Argentine voit sa production reculer d’un million de tonnes passant de 50 à 49 millions de tonnes contre 51 millions l’an dernier. Autre élément, plus attendu celui-là, les importations de maïs de la Chine sont revues à la hausse à 16.5 millions de tonnes. Cette dernière avait importé 7.6 millions de tonnes l’an dernier alors que la reprise de la production porcine pourrait justifier cette hausse de la demande.
Pour le soya, le scénario est presque identique à celui du maïs à une petite exception près du côté de la demande. Le secteur de la trituration est revue en hausse de 15 millions de boisseaux portant le total à 2.195 milliards de boisseaux. Ceux qui espéraient une révision à la hausse des exportations seront déçus car le chiffre demeure inchangé à 2.2 milliards de boisseaux. Les stocks de fin passent donc à 175 millions de boisseaux contre 190 le mois dernier. Parmi les grands producteurs de soya, l’Argentine voit sa production reculer d’un million de tonnes à 50 millions. Les conditions sèches actuelles justifieraient cette révision.
Dans le secteur du blé américain un seul changement mineur observé au niveau de la demande. Les exportations sont revues en hausse de 10 millions de boisseaux et les importations en baisse de 5 millions de boisseaux. Les stocks de fin termineraient donc la campagne à 862 millions de boisseaux. Autour du globe on observe des hausses de production en Australie et en Russie de respectivement 1.5 et 0.5 millions de tonnes. L’Union Européenne se voit plutôt couper la sienne de 750 000 tonnes pour un total de 135.8 millions de tonnes. Pour la Chine, l’utilisation pour l’alimentation animale est revue en hausse de 3 millions de tonnes portant le total à 24 millions de tonnes.
Somme toute un rapport qui apporte peu de nouvelles fraiches susceptibles de faire bouger le marché. Il faut maintenant s’armer de patience et attendre celui de janvier pour connaître les chiffres finaux de la dernière récolte. En attendant on continue de surveiller les ventes à l’exportation ainsi que la météo du côté du Brésil et de l’Argentine.