Les exportations de porcs américains du mois d’avril ont connu un recul de 8.6% sur celle du mois de mars qui avaient alors touché un sommet de tous les temps. Avec un total de 641.3 millions de livres, on se retrouve avec le plus petit volume de cette année. Toutefois, sur une base annuelle c’est une croissance de plus de 22% qui est observée. Il ne faut pas creuser très loin pour trouver les causes de ce ralentissement.
Plus spécifiquement, c’est la Chine qui remporte la course, et de loin, avec un total de 236.7 millions de livres soit 37% du total. C’est une hausse mensuelle de 21% et de 349% sur le mois d’avril 2019. La Chine demeure donc le vecteur de croissance le plus important pour les exportateurs américains. Outre la Chine, seul le Japon affiche une croissance de ses achats de l’ordre de 30% sur un an avec un total de 122 millions de livres. Les autres destinations importantes comme le Mexique, le Canada et la Corée du Sud demeurent dans le rouge en avril.
Depuis le début de l’année, c’est encore une fois la Chine qui demeure en tête de liste avec un total de 833.5 millions de livres. Cette dernière a vu ses parts de marché passées de 8% en 2019 à 31% cette année ce qui porte la croissance de ses achats à 434% sur un an. Devant une telle poussée, l’ensemble des autres acheteurs ont vu leur part de marché reculer. Malgré tout, le Mexique, le Japon et le Canada affichent une croissance de leur volume respectif. Il y a seulement la Corée du Sud qui affiche un recul important de ses volumes d’achat à -18.8%.
Dans son ensemble, les ventes américaines ont progressé de plus de 35% dans les 4 premiers mois de l’année. Dans sa dernière révision, l’USDA a ajusté à la baisse sa cible portant la croissance annuelle à 13.1% en raison de la crise actuelle qui secoue la planète. Cela signifie qu’il faut s’attendre à un ralentissement de la cadence dans les prochains mois. D’autant plus que les ventes connaissent normalement un ralentissement saisonnier durant la période estivale. Un autre élément qui pourrait perturber les ventes des prochains mois, le climat de plus en plus tendu dans les relations sino-américaine.