Dans la mise à jour de son bilan mensuel d’offre et de demande, l’USDA a publié ses nouvelles estimations de production de 2021 pour le secteur porcin américain. La production de janvier à mars 2021 totaliserait 7.3 milliards de livres pour un recul de 1.7% sur celle de 2020. Ça représente tout de même une hausse de 7% sur la production du 1er trimestre de 2019. La mauvaise nouvelle se situe sur le reste de l’année alors que le second trimestre serait en hausse de 6.2% avec une production record et une production équivalente à 2020 sur le reste de l’année. Au final, la production de 2021 totaliserait 28.57 milliards de livres en hausse de 1% et établirait encore une fois pour une sixième année consécutive un nouveau record.
Autre élément important à souligner, la révision à la baisse des exportations cette année qui passeraient de 7.314 à 7.175 milliards de livres pour une baisse annuelle de près de 2%. Le ralentissement anticipé de la demande chinoise dans les mois à venir justifierait cette décision de l’USDA. Quand on prend en compte les importations, le volume net disponible pour la consommation américaine affiche une baisse de 1.7% en 2020 alors que ce dernier serait en hausse de 2.1% en 2021 soit 456 millions de livres. Il est donc logique de voir l’organisme réviser à la hausse la consommation domestique qui passerait de 51.9 à 52.1 lbs/capita.
Toutefois, il plus difficile de comprendre pourquoi on mise une hausse de prix de 15% cette année alors que le volume disponible à écouler sur le marché domestique sera en hausse. D’autant plus qu’on prévoit une augmentation des stocks de fin de 15%. Évidemment, les inventaires de viandes sont actuellement historiquement très bas depuis le printemps dernier ce serait alors un lent retour à la normale à ce chapitre.
Plusieurs analystes s’attendent à une baisse de production en 2021 en regardant la baisse du troupeau de reproducteur du dernier Hogs and Pigs. L’USDA semble croire selon cette dernière prévision que la baisse ne se fera sentir qu’en début d’année car le reste de l’année la production serait équivalent ou mieux que l’an dernier. Reste maintenant à voir comment le marché à terme digérera tout cela alors que ce dernier tend à s’apprécier depuis quelques séances et même faire des nouveaux sommets.