Ce rapport sur les surfaces ensemencées était l’un des plus importants dans ce contexte de stocks historiquement bas, il n’aura pas déçu ceux qui souhaitaient une relance des prix sur le marché à terme. Pour le maïs la moyenne des estimations du marché avançait un chiffre de 93.8 millions d’acres alors que le rapport indique que les agriculteurs américains auraient ensemencés plutôt 92.7 millions d’acres. Ça représente tout de même une augmentation de 1.6 millions d’acres sur les intentions d’ensemencements de mars dernier. Pour les stocks au 1er juin le rapport indique 4.11 milliards de boisseaux légèrement sous l’estimation de 4.14 milliards de boisseaux.
La plus grande surprise est du côté du soya alors que malgré des conditions de semis favorables et des prix élevés, les intentions et les semis réels sont demeurés les mêmes à 86.7 millions d’acres. Inutile de dire que le marché a fortement réagi sur la nouvelle s’attendant à des surfaces plus importantes de l’ordre de 89 millions d’acres. Les stocks étaient également sous les estimations avec un total de 767 millions de boisseaux comparativement à 1.4 milliards l’an dernier à pareille date. Avec l’état des stocks actuel largement sous les niveaux des dernières années, on peut s’attendre à beaucoup de volatilité encore une fois d’ici la récolte variant au gré des aléas météos et autre. Il faut mentionner qu’une légère variation du rendement prévu vers le bas aura un impact important sur les prix puisque la marge de manœuvre est à toute fin pratique inexistante à moins d’un recul important de la demande.
On termine la séance d’aujourd’hui sur des hausses importantes de la valeur des contrats à terme à la bourse de Chicago. Pour le maïs, le contrat de décembre 2021 termine en hausse de 0.40 $US/bu à un prix de 5.89 $US/bu. Alors que le contrat de soya de novembre 2021 termine également en forte hausse de 0.81 $US/bu à un prix final de 13.93 $US/bu. À quelques mois encore de la récolte et des stocks prévus historiquement bas pour l’ancienne et la nouvelle récolte, la volatilité sera assurément au menu.