Le premier bilan mensuel d’offre et de demande depuis la publication du dernier « Hogs and Pigs » en décembre alors que ce dernier nous annonçait une production largement sous les cibles de l’USDA. Allant dans le même sens, le rapport de ce midi vient abaisser la dernière estimation de production de 2019 de l’ordre de 375 millions de livres pour une production totale de 27.34 milliards de livres, tout de même un record de production pour une quatrième année d’affilée. Malgré cette révision à la baisse, la production progresserait de 3.9% cette année sur celle de l’an dernier et 1% de plus que la croissance observer en 2018. La révision la plus importante est pour la 4ème trimestre avec une baisse de 175 millions de livres produites, laissant tout de même un imposant 7.325 milliards de livres produites. En contrepartie, l’organisme révise légèrement à la baisse les volumes exportés de 150 millions de livres ainsi que la consommation domestique. Cette dernière serait tout de même en hausse de 1.8% sur celle estimée en 2018 avec 51.7 livres par capita. Depuis 2017, la consommation de viande de porc aurait progressé de 3.2% ou 1.6 livres par habitant. Pour les exportations, la peste porcine africaine en Chine ne semble pas émouvoir l’USDA pour l’instant puisque cette dernière révise à la baisse ses prévisions d’exportation pour 2019. Ce sera assurément un dossier à suivre pour la 2ème moitié de 2019 et possiblement en 2020 mais pour l’instant c’est le calme plat.
Maintenant, en ce qui attrait au secteur américain des viandes, c’est essentiellement le même scénario alors que l’USDA procède à des révisions à la baisse de la production tant dans le bœuf que dans la volaille. La croissance générale du secteur serait semblable à celle de 2018 avec 2.3% contre 2.2% l’an dernier. La production de viande totaliserait 104.741 milliards de livres cette année répartie comme suit 27.673 milliards de livres dans le bœuf, 27.354 milliards de livres dans le porc et 49.099 milliards de livres dans la volaille. La consommation de viande aux États-Unis passerait de 218.4 livres à 220.8 livres par habitant, en hausse de 1.1%. Il serait bon de noter que l’organisme a revu à la baisse la consommation pour 2019 alors que dans son dernier rapport elle prévoyait une consommation par habitant de 222.4 livres.
Que faut-il retenir de ce rapport, devant une telle croissance, il y aura encore beaucoup de viande à écouler en 2019 sur les marchés domestiques ainsi que sur les marchés internationaux. Comme on parle de plus en plus de ralentissement de l’économie mondiale, la consommation de viande pourrait avoir beaucoup de difficulté à croître au même rythme ce qui occasionnerait des surplus qui feront assurément pression sur les prix. En terminant, ce rapport peut rassurer quelque peu avec une prévision moindre de la production en 2019 mais il y aura une quantité record de viande à écouler ce qui pourrait venir assombrir le tableau.