L’inflation alimentaire.
On le voit depuis des semaines, le panier d’épicerie coute de plus en plus cher. Le RAPPORT ANNUEL SUR LES PRIX ALIMENTAIRES 2022 est sorti aujourd’hui et comme prévu on s’attend à ce que la tendance haussière des prix se poursuivent en 2022. Ce n’est pas une surprise pour personne, mais le fait de le mettre sur papier et de le quantifier ajoute de la clarté dans les équations.
L’inflation alimentaire ce n’est donc pas vraiment un scoop, un peu comme le trafic à Montréal : « Fais c’que tu veux, prend n’importe quelle rue mais touche pas à St-Denis si tu veux arriver à l’heure. » M’enfin, des évidences comme on dit.
Selon moi, l’inflation alimentaire va se poursuivre car les raisons qui nous ont amené-là ne sont pas réglés.
- La pénurie de main d’œuvre est réglée? NON
- Le cout de transport a baissé? NON
- La disponibilité du transport est revenue? NON
- Le cours des matières premières a reculé beaucoup? NON
- Les chaines d’approvisionnement tournent rondement? NON
- Les taux d’intérêts ont remonté? NON
- Les banques centrales ont commencé à resserrer la vis? NON
Bref, les éléments qui nous ont amené ici sont encore présents et c’est pour cette raison qu’on prévoit une continuation de ce qu’on observe actuellement. L’alimentaire (entre autres!) c’est souvent l’effet domino et il faut parfois remonter jusqu’au premier afin de déceler des potentiels piège/risque. En ce moment on en a un gros : les fertilisants. La disponibilité est tellement rare, que le prix est RECORD. Les engrais azotés sont un réel enjeu.
Pour référence visuelle voici le cours de l’ammonia, prix en gros, livré Floride. Des hausses de 500%. Les engrais sec (DAP, MAP, Potasse, Urée) ne sont pas autant en surchauffe mais sont en nette hausse.
Alors voici le domino :
Manque d’engrais : Moins de semis au printemps? Sème autre chose?
Cout de l’engrais : augmentation du cout de production…. baisse de rentabilité?
Moins de production : Rareté… le prix des grain/céréales augmente
Moins de production : risque accru d’une mauvaise saison? Météo adverse? Zéro marge de manœuvre.
Prix des grains élevés : Élevage moins rentable à cause du cout d’alimentation (moulées)….on réduit la taille du cheptel porc/bœuf/volaille
Taille du cheptel en baisse : rareté…le prix de la viande augmente.
Donc voilà, je vous parle d’un risque et non d’une certitude. Mais un risque réel car ce n’est pas comme si je fais une hypothèse improbable « imaginez si les fertilisants sont rare, que la disponibilité est remise en cause et que si tu en trouve c’est plus de 1000$ la tonne ». Cette hypothèse n’est plus une fiction mais une réalité.
Les semis ne sont pas dans 3 ans, mais dans quelques mois seulement et le temps avance très vite.
À suivre, de près
SIMON BRIÈRE
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