L’augmentation des poids des ventes des porcs américains aura forcé l’USDA à revoir à la hausse son estimation de production de cette année ainsi que celle de l’an prochain. Selon cette dernière estimation on terminerait l’année avec une production totalisant 28.35 milliards de livres en hausse de 2.5%. Toutefois, à seulement 3 semaines de la fin de l’année les chiffres officielles de production donnent une production en hausse de 1.8% depuis le début de l’année.
Pour l’an prochain, la production progresserait légèrement à 0.6% avec une production totale de 28.5 milliards de livres. Quand on regarde de plus près, il n’y a que le 2ème trimestre qui serait en hausse de 6.8%. Cette forte croissance est due au trou laisser dans la production en 2020 en raison des fermetures d’abattoirs américains suite à la propagation de la COVID-19 printemps dernier. Néanmoins, l’USDA s’attend à un recul de la production le reste de l’année avec le plus fort recul en début de 2021. Par contre, on peut se demander si avec le rythme actuel qui a établi une nouvelle marque la semaine dernière, le ralentissement arrivera assez tôt pour atteindre -2.2% sur le premier trimestre.
Maintenant du côté de la demande, les prévisions d’exportations sont demeurées inchangées sur celles de novembre. En gros cela signifie une croissance de 16% cette année et une faible croissance de 0.4% l’an prochain. Avec un possible recul important des achats chinois dans les mois à venir cette estimation risque fort d’être revue à la baisse dans les prochains rapports.
La consommation américaine terminerait l’année en baisse de 1% à 51.9 lbs/capita alors que celle de l’an prochain suivrait la même tendance avec une baisse supplémentaire de 0.6% à 51.6 lbs/capita.
Avec une consommation en baisse des exportations qui pourraient suivre la même tendance on peut se demander quel sera l’effet sur les prix. En toute logique économique, il est difficile d’y trouver des raisons de croire que les prix seront en hausse l’an prochain. Par contre, 2020 nous aura appris que tout est possible même l’impossible. En attendant, il faudra se tourner vers la publication du « Hogs and Pigs » le 23 décembre pour avoir un nouvel éclairage même si celui du mois de septembre aura suscité plus de questions que de réponses.