Les exportations américaines de porcs du mois d’août ont totalisé 527 millions de livres terminant ainsi en baisse de 5% sur celles du mois de juillet. À l’inverse, ce volume se situe au-dessus de celui d’août 2019 par un écart de 3.6%. Néanmoins, ça demeure le deuxième plus petit volume d’exportation de 2020 après celui de juin. Les exportations auront connu un été beaucoup plus calme en terme de croissance comparativement à la fin de 2019 et au début de 2020 avec des croissance frisant les 40%.
De juillet à août, c’est la Chine qui aura connu la plus forte baisse mensuelle avec un recul de près de 27% avec des achats totalisant 117 millions de livres. Il faut remonter en octobre dernier pour trouver un volume d’achat de porcs américains plus faible. Sur une base annuelle, la Corée du Sud se classe première avec une baisse de 34% et un volume de 28 millions de livres. Il faut reculer jusqu’en septembre 2017 pour retrouver un volume mensuel aussi bas.
Sur une base annuelle, nous sommes sommes évidemment toujours en mode croissance mais le mouvement perd de son élan. On est maintenant tout près de la dernière estimation de l’USDA de 19.4% à 21.1%. Toutefois si le ralentissement actuel devait se maintenir sur les mois d’automne, on passerait alors sous la cible. Comme ce sont des données du mois d’août, les effets potentiellement positifs de la PPA en Allemagne n’apparaissent pas encore. Avec la vigueur actuel du prix des coupes on peut s’attendre logiquement à un rebond des exportations.
Encore une fois, ce sont la Chine et la Corée du Sud qui retiennent l’attention pour des raisons opposées. Les ventes vers la Chine affichent maintenant une croissance 211% après 8 mois. Alors que celles vers la Corée du Sud affichent un recul de plus de 20%. Évidemment, la Chine conserve sa place de premier acheteur avec 32% du total alors que le Mexique suit de loin avec seulement 20%. Historiquement, le Mexique était le premier acheteur de porcs américains dans les dernières années. Une place qui devrait lui revenir à mesure que l’appétit chinois se tarira dans un mouvement qui s’est amorcé en juin après un sommet historique en mai.