Les inventaires de viandes de porcs dans les congélateurs américains étaient hausse de 7.7% sur celui de décembre et de 11.1% sur un an avec un total de 625.2 millions de livres. Il faut remonter en janvier 2016 pour retrouver un niveau de stock semblable pour un mois de janvier. Bien que la hausse mensuelle semble importante, elle est inférieure à celle de la moyenne des 5 dernières années qui affiche une hausse de 14.5% de décembre à janvier. Cela signifie que même avec une production record en janvier, les surplus ont trouvé preneur, c’est plutôt le niveau d’inventaire à un sommet en décembre qui fait en sorte que l’on se retrouve à un sommet des 4 dernières années pour le premier mois de l’année. Les chiffres hebdomadaires d’exportations confirment ce fait avec des volumes qui ce sont maintenus au-dessus des 40 000 tonnes expédiés à chaque semaine soit plus du double de l’an dernier.
Quand on regarde plus en détails, ce sont les picnics, la longe et le flanc (bacon) qui ont connu les plus fortes augmentations année sur année avec respectivement 49.4%, 43.4% et 31.9%. La faiblesse actuelle du prix du bacon trouve son explication dans des inventaires qui ne cessent de se gonfler depuis le mois d’août 2019 si bien qu’elles se retrouvent à un sommet des 5 dernières années, il faut remonter en janvier 2014 pour trouver des stocks plus important. Les résultats de ce rapport sont plutôt neutre à positif pour le marché mais il faudra suivre de près le secteur des exportations qui commencent à montrer des signes de faiblesses depuis quelques semaines alors que les ventes sont en baisses d’une semaine à l’autre pour s’approcher lentement des niveaux de l’an dernier. Les exportations hebdomadaires du mois de février ont été à la hauteur de celles de janvier mais le ralentissement actuel des ventes finira tôt ou tard à se refléter sur les expéditions ce qui aura un impact certains sur les inventaires de viande dans les prochains mois si le rebond des ventes tardent à se manifester et que la production continue de fonctionner sur les chapeaux de roues comme actuellement.