Alors que tout le monde parle de la propagation de la peste porcine africaine en Chine qui pourrait faire exploser la demande chinoise en porc, dans son bilan mensuel d’offre et de demande, l’USDA revoit à la baisse sa cible d’exportation de 175 millions de livres portant le total à 6.125 milliards de livres pour une hausse semblable à celle de 2018 à 4.3%. L’année est encore jeune laissant le temps à l’organisme de s’ajuster mais il est clair qu’elle attend un peu plus de concret avant de trop s’emballer. Il serait bon de rappeler que le porc américain est toujours soumis à des tarifs supplémentaires en direction de la Chine et du Mexique qui représente tout de même 40% du marché d’exportation américain et un frein certain à la croissance des exportations.
Au niveau de la production, on note une révision à la hausse de la production du trimestre en cours qui passe de 1.7% dans le précédente bilan à 3%. La croissance des abattages depuis le début de l’année se situe à plus de 5% ne laissant ainsi d’autre choix pour se coller à la réalité actuelle. La production totale en 2019 serait donc de 27.43 milliards de livres en hausse de 4.2%, inutile de rappeler que ce serait encore une fois une production record. Comme l’optimisme ne semble pas frapper l’USDA pour le secteur du porc, elle resserre également le prix moyen anticipé qui se situerait à quelque part entre 0.41 $US et 0.43 $US/lbs sur une base vivant. En comparaison, le prix moyen en 2018 était de 0.46 $US/lbs signifiant une année moins intéressante en termes de prix sur le marché américain.
Pour les secteurs de la viande et la volaille, on observe une révision à la baisse de la production sur la précédente estimation mais demeurerait tout de même en hausse. La plus importante révision à la baisse provient du secteur du bœuf qui produirait en 2019 27.363 milliards de livres contre 27.673 milliards de livres dans le bilan du mois de février. Pour le secteur de la volaille, c’est la production de dindes qui est revue en baisse suffisamment pour se situer sous le niveau de 2018 avec un total de 5.855 milliards de livres. Pour le poulet de chair c’est le statu quo avec l’estimation du mois passé, on terminerait l’année sur une augmentation de la production de l’ordre de 1.1%.