La croissance fulgurante des exportations américaines de porc perd clairement de son élan alors que la croissance annuelle en juillet n’est que de 2.5% avec un total de 554.7 millions de livres. En juin, le taux de croissance annuel était de 3.2%, c’est donc un deuxième mois consécutif de fort ralentissement quand on sait que depuis le mois de novembre dernier la hausse des exportations oscillaient autour de 40% comme l’illustre très clairement le graphique ci-haut.
Sur un an ce sont le Mexique et la Corée du Sud qui on vu leur volume le plus reculer avec des baisses de 14%. Bien que la Chine affiche une hausse de près de 43% sur un an, ça représente tout de même une baisse de 9% sur le mois précédent avec un total de 160 millions de livres. Il faut remonter en octobre 2019 pour trouver un volume d’achat plus faible de la part des chinois. On peut maintenant se poser la question, est-ce un retour graduel vers la normale ou simplement un repli stratégique ?
Le portrait est plus encourageant lorsque l’on regarde les volumes exportés depuis le début de l’année. Après 7 mois ils totalisent 4.35 milliards de livres contre 3.52 milliards un an plus tôt. Ça représente une augmentation de tout près de 24%. À ce chapitre, l’USDA prévoit une croissance des exportations de l’ordre de 19% en 2020. Il ne faudrait pas que le scénario des 2 derniers mois se répète jusqu’à la fin de l’année car on pourrait rater la cible. L’USDA publiera la mise à jour de son estimation ce vendredi dans la publication du bilan mensuel d’offre et de demande.
Plus en détail, inutile de dire que la Chine domine sur tous les aspects avec un volume total d’un peu plus de 1.4 milliards de livres et une croissance de 257% sur un an. De janvier à juillet, la Chine aura importé plus d’un milliard de livres supplémentaires que l’an dernier sur la même période. Toutefois, ça soulève un questionnement sur la capacité des exportateurs américains à écouler les surplus de production dans les mois à venir si la Chine devait revenir à un niveau d’achat plus près de ses volumes historiques. Pour vous faire une meilleure idée, la croissance chinoise pour les 7 premiers mois de 2020 représente à elle seule environ 2 semaines complètes de production. On se croise maintenant les doigts pour que les chinois ne quittent pas le navire trop rapidement.