Bien que ne soit pas une surprise pour personne de voir trôner la Chine en haut de la liste des acheteurs de porcs américains en mai c’est plutôt le volume qui surprend. Alors que les abattoirs américains fonctionnaient au ralenti en raison de la crise de COVID-19, les exportations vers la Chine ont touché un sommet avec un total de 236.7 millions de livres. Ça représente 14% de la production totale en mai alors que l’on parlait de rationnement dans certaines grandes surfaces américaines. Les parts de marché de la Chine pour les 5 premiers mois de l’année sont passées de 9% en 2019 à 33% en 2020.
Au total c’est 617.9 millions de livres qui aura pris le chemin des exportations en mai. À titre de comparaison, elles totalisaient 511.3 millions de livres en mai 2019 ce qui représente une hausse de 21% sur un an. Avec une production de 1.878 milliards de livres en mai c’est 33% de la production qui a été exportée comparativement à 23% il y a un an.
Depuis le début de l’année, les exportations américaines affichent une croissance de 32% avec un total de près de 3.3 milliards de livres. La Chine remporte la palme de la croissance avec une augmentation de plus de 400% de ses volumes achetés. Parmi les principales destinations seul le Mexique et le Japon sont en hausse de respectivement 0.6% et 7.2%. Les achats du Canada sont stable tandis que ceux de la Corée du Sud sont en nette baisse à -19%. Les autres destinations moins importantes qui étaient le moteur de la croissance au début de l’an dernier sont en recul de 9% actuellement.
Un rapport somme toute positif pour le marché avec un volume très important pour cette période de l’année. Toutefois, depuis le sommet touché en mars, une tendance à la baisse semble se dessiner. La crise actuelle pourrait en être une raison de même que la tendance saisonnière à la baisse au printemps pour toucher un creux dans le courant de l’été. La forte croissance pourrait être au rendez-vous dans les mois à venir mais il est clair que la Chine tient la clé de cette croissance entre ses mains. Le climat tendu actuel entre les deux superpuissances aura probablement son mot à dire pour la suite des choses dans les prochains mois.