L’USDA vient de publier la mise à jour son rapport trimestriel sur l’état du cheptel porcin américain en date du 1er mars 2020. Sommes toutes, un inventaire total dans les attentes avec un peu plus de 77.6 millions de têtes en hausse de 4% sur un an. De son côté, le cheptel de truies aurait progressé de seulement 0.4% sur un an avec 6.375 millions de truies. Selon les différentes catégories de poids des porcs commerciaux la croissance du troupeau passe de 6.5% pour les porcs les plus lourds, ce qui correspond à la croissance des abattages des dernières semaines. Ensuite, l’augmentation des autre catégories de poids plus légers tourne autour de 4%. Ce qu’il faut noter c’est que l’USDA a revu à la hausse la plupart de ses chiffres d’inventaires de 2019. Elle avait donc sous-estimée les stocks, est-ce que le scénario va se répéter pour ce rapport ?
Dans ses précédents rapports, l’organisme a eu tendance également a sous-estimé les mises-bas à venir comme le démontre celles pour la période de décembre à février prévue en baisse qui finalement sort en hausse de 1.9%. Donc, on peut prendre, à mon avis, avec un grain de sel les prévisions à la baisse dans les intentions de mises-bas des prochains mois qui atteindraient 4.3% à l’été. D’un autre côté, le seul gain de productivité vient encore créer une hausse de la production de près de 3% encore une fois. Le nombre de porcelets sevrés par truie passe de 10.7 à 11 pour la période de décembre à février. Un peu de mathématique en additionnant la croissance du nombre de porcelets sevrés à l’augmentation du nombre de mises-bas de décembre à février, on retrouve le 4.7% d’augmentation de la production sur cette période avec 34.7 millions de porcelets.
Un rapport qui ne devrait pas trop faire de vague puisqu’il est près des estimations du marché. Toutefois, ce qu’il faut en retenir c’est que la croissance de la production pourrait se maintenir au-dessus des 4% d’ici la fin de l’année tel que l’anticipe l’USDA actuellement. Le ralentissement prévu dans les mises-bas à partir de l’été, s’il se réalise, ne se concrétisera qu’en début de 2021 sur les ventes de porcs.