Si certains attendaient ce rapport pour trouver des munitions pour relancer le marché à terme il seront sans doute restés sur leur appétit. La plupart des chiffres présentés dans ce rapport se rapprochent de la moyenne des estimations du marché.
Le cheptel américain au 1er juin affiche une baisse de 2.2% alors que l’on s’attendait à un recul un peu moins élevé. Toutefois avec plus de 77.6 millions de têtes c’est une augmentation sur le cheptel de mars dernier de 880 000 têtes. Sur la même période au cours des 2 années précédentes la hausse de mars à juin a franchi le cap du million de têtes.
Le nombre de truies recule de 1.5% sur un an avec un total de 6.23 millions de truies. Il est tout de même en très légère hausse sur le nombre de truies enregistré en mars, on parle ici de seulement 15 000 truies. La productivité est sortie sous les attentes du marché avec 10.95 porcelets sevrés par truie alors que ce nombre était de 11.0 il y a un an.
Pour les porcs commerciaux, l’ensemble des catégories de poids terminent le trimestre sur des baisses annuelles allant de 2.9% pour les plus légers à 1.5% pour les plus lourds. Ces données sont en lien avec celles du précédent rapport qui indiquait une baisse de 1.3% des stocks de porcs de 0 à 120 livres.
Maintenant quand on regarde les intentions de mises-bas des derniers mois et ceux à venir le rouge est toujours à l’honneur. C’est la période en cours soit de juin à août qui connaitrait la plus forte baisse ce qui signifie des porcs qui seront commercialisés au début de 2021. On parle ici des saillies du printemps alors que les prix ont touché des sommets et permettaient de dégager des marges historiquement élevées, les éleveurs auront-ils fait vraiment le choix de réduire le nombre de saillies ? Il faudra attendre au début de l’an prochain pour avoir une réponse. Si l’année devait se terminer avec les chiffres avancés ici ça voudrait dire une baisse annuelle de 2.5% des mises-bas pour l’année.
Comme les chiffres avancés dans ce rapport sont près des estimations du marché avant la publication, ce rapport risque peu d’avoir une forte influence sur le marché à terme. Le marché devra maintenant se rabattre sur les abattages hebdomadaires pour valider ou invalider le tout en attendant la prochaine mise à jour en septembre.