Première observation à la lecture de ce rapport, le nombre important de révisions d’inventaire et de chiffres de production présentées dans les rapports précédents. Sans surprise, le cheptel au 1er septembre est revu à la baisse de 665 000 têtes faisant passer le total d’un peu plus de 79 millions à 78.4 millions de porcs. Au niveau de la production pour la période de décembre 2019 à mai 2020 la production de porcelets est revue en baisse de 1.3 millions de têtes. Toutefois celle de juin à août est réajustée vers le haut de 941 000 têtes.
Vous vous dites sûrement c’est bien beau mais ça change quoi ? Ça fait en sorte que les écart annuelles sont moins important que ce que les marchés avaient anticipé. À première vue ce rapport pourrait être interpréter négativement avec le marché alors que les baisse sont moins marquées que les attentes mais ce n’est pas le cas quand on prend le temps de regarder tous les détails. Dit autrement, les chiffres bizarres présentés dans le rapport de septembre ont été corrigé pour se coller à ce qui s’est réellement passé dans le marché.
Maintenant regardons ce que ça donne dans le détail. Le cheptel total serait en baisse de 0.9% sur un an avec 77.5 millions de têtes. Depuis plusieurs mois on nous parle de liquidation du troupeau reproducteur. Ce dernier serait en baisse de 3% au début du mois décembre et de 1% depuis le mois de septembre. Bizarrement, les intentions de mises-bas pour la période allant de décembre 2020 à mai 2021 serait semblable à celle d’il y a un an. On parle ici des abattages de la deuxième moitié de 2021 qui se retrouverait au même niveau considérant une productivité semblable. À ce chapitre, le nombre de porcelets sevrés est en baisse de 0.4% sur un an à 11.06 porcelets par portée. Ce serait donc les poids de vente qui pourraient avoir le dernier sur la croissance ou la décroissance de la production sur cette période.
Pour les ventes des 6 prochains mois il faut se tourner du côté des inventaires actuelles dans les bâtiment. Quand on additionne toutes les catégories de poids ça donne une baisse de 0.7% sur un an. Pour les porcs de 180 livres et plus, il serait en hausse de 1.2% ce qui représente les ventes actuelles. Pour la catégorie suivante de 120 à 179 livres, ce serait le statu quo sur l’an dernier donc les ventes de février et mars. Les autres porcs plus légers seraient en baisse de 1.6% en baisse de 685 000 têtes.
Avec les chiffres présentés dans ce rapport on peut dire que les poids de vente auront encore une fois un mot important à dire dans la croissance de la production. Cette le poids de vente est responsable de 1.1% de la croissance de la production de viande sur un total actuellement de 1.8%. Avec des mises-bas en baisse de 0.7% de juin à novembre on peut facilement voir que la croissance risque d’être au rendez-vous si l’écart des poids de vente demeure au niveau actuel.