Bonjour,
Statistiques d’abattage aux États-Unis
***R.J. O’Brien cumule plus d’un siècle d’expertise en options et contrats à terme***
On ne peut passer sous silence la hausse justifiée du prix du maïs et du soya hier sur les marchés. Les prix étaient à la baisse depuis tellement de semaines que leur réveil soudain pourrait marquer les esprits. Les retards des semis et les pluies attendues la semaine prochaine sont des facteurs non-négligeables dans la décision des spéculateurs et consommateurs qui rachètent une partie de leurs positions vendeurs dans ces marchés.
De plus, en tant qu’éleveur de porc, il devient pertinent de regarder à sécuriser peut-être des achats de maïs sur la nouvelle récolte. C’est un dossier à suivre au cours des prochains jours très certainement. Les dates de semis optimales arrivent à grands pas et ce qui sera semé après pourraient connaitre des rendements plus faibles. Le marché n’est absolument pas positionné pour de telles éventualités.
Porc
Après un début de semaine plutôt tiède, les prix se sont envolés hier de poursuivre leur cadence haussière ce matin. En fait, il est intéressant de constater l’ascension tranquille du prix au comptant qui grimpe au quotidien. Quant au prix de la découpe, c’est probablement la raison principale de la remontée des prix boursiers récemment. Le prix publié par le USDA hier s’établissait à 88.64 USD / 100 livres ce qui est le plus haut niveau depuis 3 semaines et ce matin, les découpes étaient tout juste sous la barre du 90 cents. Ce qui demeure un point d’interrogation cette semaine est la réduction du nombre de porcs envoyés dans les abattoirs américains. Bien qu’il n’y ait que 2 jours de complétés cette semaine, mais le simple fait d’avoir abattu seulement 460 000 porcs hier constituait une surprise. Ainsi en 2 jours, les abattoirs ont reçu à peine 6000 porcs de plus que l’an dernier, mais ce chiffre est en baisse de 21 000 porcs par rapport à la semaine dernière.
Les nouvelles internationales nous relatent les mêmes histoires, mais avec des mots différents. Le conflit entre la Chine et les États-Unis s’envenime et la résolution pourrait attendre au moins jusqu’à la fin juin. Les pertes de production porcine en Chine se situeraient entre 15% et 30% selon les différents experts, mais l’impact sur le prix n’est toujours pas apparu. Le Vietnam vient d’annoncer que la perte de production s’élèverait à plus de 1.25 millions de cochons.
Ce qui est nouveau et positif c’est la présence des dirigeants mexicains, canadiens et américains pour discuter de la mise en place de l’ALENA 2.0. On sait que le Mexique et le Canada font front commun pour l’abandon des taxes sur l’acier et l’aluminium. Ainsi, si les États-Unis voulaient régler un conflit (au lieu d’en créer de nouveaux!), ils pourraient ainsi aider les producteurs agricoles américains par la même occasion. Le prix du porc pourrait vraisemblablement grimper en raison de l’abandon des taxes à l’importation. Il faut rappeler que le Mexique est le plus grand consommateur de viandes américaines. Les exportations américaines depuis la dernière année sont en forte baisse dans ce pays.
Prix du CàT de juin de porc
Prix des découpes de porc
Bœuf
Les spéculateurs et fonds d’investissement contrôlent littéralement la direction des prix dans le bœuf depuis plusieurs jours maintenant. En fait, les niveaux de prix des contrats à terme atteignent les creux de juin 2018. Tout comme dans le porc, ce sont toujours les mêmes raisons pour faire baisser les prix à court terme : 1) l’offre de viande sur le marché local, 2 ) l’offre des producteurs qui semblent avoir trop d’animaux sur les bras présentement, 3) vente des contrats des spéculateurs et 4) la peur des guerres commerciales entre les Etats-Unis et le monde entier.
De plus, il semble que la demande durant le weekend de la Fêtes des mères n’ait pas été à la hauteur des attentes de certains détaillants qui doivent faire fondre leur prix pour inciter les consommateurs à acheter. La baisse de la Bourse des actions n’aide pas non plus alors que le sentiment de richesse semble fondre comme la neige en ce printemps tardif. La dernière publication du Restaurant Performance index du 30 avril dernier relate que les données étaient positifs et en hausse, mais la consommation au détail semble ralentir un peu aux Etats-Unis ces temps-ci.
Les indicateurs techniques ne montrent pas de renversement de tendance à court terme, mais les contrats à terme sont survendus avec un RSI au plancher présentement.
Prix du CàT de juin de boeuf
Bonne journée
Gabriel Joubert-Seguin M.sc, CFA, CAIA Stratège de marché / Market strategist |
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