Extra viande RJO – 15 avril 2019

Bonjour,

Statistiques d’abattages aux États-Unis

***R.J. O’Brien cumule plus d’un siècle d’expertise en options et contrats à terme***

Porc

Nouvelle semaine, nouvelles attentes envers les marchés des viandes.

La semaine s’est bien terminée dans le marché du porc alors que les informations reçues par les participants furent très positives. Les exportations furent exceptionnelles et, chose surprenante, les données d’abattages furent aussi encourageantes avec un certain ralentissement. Encore un fois, faisons le point alors que l’exubérance et l’émotion peuvent altérer nos décisions.

Les intempéries dans le Midwest de la semaine dernière peuvent-elles avoir provoqué la baisse des abattages? Sur une base hebdomadaire, les abattages ont été à la baisse de 3% par rapport à la semaine précédente. Quand on compare avec l’an dernier, la hausse fut tout de même de 0.5% ce qui est loin du rythme des dernières semaines alors que l’industrie abattait plus de 5%

Les marges des abattoirs sont récemment devenues beaucoup plus serrées alors que les prix au comptant et de la découpe étaient presque nez à nez. La découpe a tout de même augmenté de $1.28 USD / 100 livres lors de la publication de vendredi dernier et de +$2.50 ce matin, principalement grâce à une importante appréciation du prix du bacon (signe que l’été s’en vient!). La récente augmentation du prix des découpes ces derniers jours combinée à la stagnation du prix cash, la marge des abattoirs est redevenu positive par 11 $US/tête ce qui laisse croire que les abattoirs pourrait recommencer à enchérir les offres d’achat. Déjà l’USDA rapportait que le prix cash devrait grimper cette semaine alors que les différente zones proposaient des prix en hausse vendredi dernier.

Prix cash et des découpes ($US/100lbs)

Les fonds d’investissement et les spéculateurs sont devenus des acheteurs nets de contrats à terme avec quantité de plus de 50 000 contrats, une première depuis le début 2018. Le positionnement maximum atteint par ses participants étaient de 100 000 contrats en 2014 ce qui représentait 27% des contrats existants. Depuis 1 mois, ces fonds sont donc passés d’une position vendeur de 20 000 à acheteur de 50 000 contrats ce qui représente 11%… il y a encore de la place pour qu’ils achètent s’ils le désirent.

Malgré le positivisme du marché, il faut rappeler que le USDA prévoit tout de même des hausses de production de plus 3.6% pour le 2ieme trimestre de 2019 versus 2018. Et pour les derniers trimestres de l’année, le USDA prévoit des hausses de plus de 6% et 3% respectivement. Les contrats à terme sont à prime de plus de $20 USD / 100 livres par rapport au prix au comptant présentement ce qui est anormalement élevé à ce stade dans l’année.

De plus en plus de producteurs se posent des questions sur la façon de sécuriser des prix pour assurer la profitabilité de l’entreprise. Plusieurs analystes proposent de faire de la contrepartie jusqu’à 50% de la production prévue pour la prochaine année. La question à se poser demeurer toujours la même : Suis-je confortable avec ces niveaux de prix par rapport à mon coût de production? Si oui, alors vous avez une bonne partie de la réponse.

Source : rapport WASDE – USDA

Bœuf

Le marché de la viande est secoué par les hausses de prix dans le porc présentement et délaissent un peu le prix des bouvillons et des veaux. Pourtant, les rumeurs vont bon train en ce qui a trait à ce marché alors que les joueurs se positionnement pour profiter du manque de protéines dans les marchés internationaux.

Les acheteurs dans le sud des plaines américaines ont majoritairement achetés à $124 USD / 100 livres les bœufs gras la semaine dernière. Par contre, les conditions climatiques difficiles ont empêché le déplacement de certaines bêtes et réduit l’intérêt des abattoirs. En fait, quelques abattoirs ont préféré leurs portes temporairement en raison du manque d’animaux.

Les données de poids moyens des bêtes abattues ont été encore une facteur limitant l’offre globale de viande de bœuf. Les poids carcasses sont encore en baisse de 8 livres rapport à 2018. Par contre, à regarder les rapports du Cattle-on-feed, on peut difficilement justifier des hausses intempestives puisque les ranchers veulent augmenter l’offre de bêtes dans les parcs au cours des prochains mois.

Le prix du bœuf de juin

Bonne journée

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