Bonjour,
Les cerfs de Longueuil sont finalement sauvés! Une autre tempête dans un verre d’eau. J’espère seulement que Me Goldwater, qui a le cœur sur la main il va s’en dire, pourra compenser les familles démunies qui n’auront pas la viande promise au cours des prochaines semaines. Une suggestion, elle pourrait acheter de la viande de porc et de bœuf du Québec et faire un don à Moisson Rive-Sud. (et je suggère aux ti-namis des animaux de faire de même! -parce qu’il ne faudrait pas éliminer un problème pour en exacerber un autre!)
Dans un autre ordre d’idée, le USDA a publié les inventaires de viandes conservées dans les congélateurs américains. Le résultat demeure très surprenant. Les inventaires de viande de porc se situent à 448.2 millions de livres en baisse de 26,8% par rapport à 2019 et en baisse de 25% sous la moyenne des inventaires des 5 dernières années. C’est encore une fois majeure comme changement, mais cela semble être une nouvelle réalité. Les exportations furent très fortes en octobre et justifient à elles seules une réduction des inventaires. Deux points à noter; les inventaires de jambon sont aussi en baisse de 29,1% par rapport l’an dernier alors que le bacon se situe 56,7% sous le niveau de 2019.
Quant aux inventaires de viandes de bœuf, les inventaires ont grimpé de 7,3% en octobre. C’est tout de même un niveau sous la moyenne des 5 dernières années de 1,1%. Ces inventaires seront intéressants à suivre au cours de l’hiver puisque que les exportations sont en forte hausses depuis 2 semaines et que les placements de veaux dans les parcs sont plus faibles que prévu. Serait-il possible que les conditions sèches dans les Plaines américaines et que la hausse des couts d’alimentation pour les bœufs soient deux facteurs de réduction possible de la production en 2021?
Les mêmes questions au sujet des moulées se posent pour les producteurs de porcs en Amérique du Nord. La hausse du prix du maïs et du tourteau pourrait décourager certains à produire davantage.
Les producteurs de volailles sont aussi dans le même bateau. Les inventaires de viande de poulet se situaient à 912,1 millions de livres en octobre en baisse de 4,4% par rapport à l’an dernier. De plus, on parle de plus en plus d’un ralentissement de production dans la volaille aux Etats-Unis. Quand on regarde du côté de la production hebdomadaire, on remarque que le nombre d’œufs sous incubation est à la baisse depuis quelques semaines maintenant et que le nombre de poussins est aussi en baisse par rapport à la même période l’an dernier (-1,8% et -1,7% respectivement la semaine dernière par rapport à la même période en 2019). Ce n’est pas notable comme diminution, mais c’est important pour la compétition entre les protéines disponibles pour le consommateur.
Le problème (2019 et 2020) pour le prix des viandes depuis quelques mois ce n’est pas tant la demande, mais l’offre en Amérique du Nord qui fut trop abondante. Le USDA rapporte que pour chaque consommateur, l’offre représentait plus de 225 livres ce qui constitue une offre record ou presque. La difficulté pour enregistrer des hausse de prix vient tout simplement de ce simple fait. Par conséquent, si l’offre globale diminue, normalement on peut suspecter une hausse des prix à venir (rappelez vous cours d’économie 101 – offre et demande!)
FRÉDÉRIC HAMEL, CFA
Stratège de Marché / Market Strategist
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