Les volumes de viande de porcs américains exportés ont littéralement explosé en juillet après un début d’année plutôt décevant. On peut remercier ici la Chine avec un volume record de près de 108 millions de livres, représentant 20% du total de viande exportées. En juillet de 2018, la Chine n’avait importé que 23.5 millions de livres ce qui représente donc une hausse de 380%. Toutefois, il serait bon de rappeler que cet important volume ne provient pas des ventes de juillet mais bien des volumes massifs achetés plus tôt cette année. Avec les maigres achats effectués par la Chine dans les dernières semaines, il serait très surprenant que cet exploit se répète sur les volumes du mois d’août. Il faudra donc que la Chine passe de nouvelles commandes importantes dans les prochaines semaines et mois pour soutenir ce rythme mais avec le conflit commercial actuel qui ne fait que s’accentuer, le marché risque la déception.
Pour les autres destinations, le Mexique, principal acheteur, est de retour sur le marché avec un volume de 150.7 millions de livres ce qui représente une hausse de 12.6% sur juin et de 18.4% sur juillet 2018. Pour le Japon, la hausse sur un an est beaucoup plus modeste avec une hausse de seulement 1% sur un an. Avec l’entente de principe annoncer la semaine dernière pour les échanges commerciaux entre ce dernier et les États-Unis, les volumes pourraient croître une fois l’entente finale paraphée par les deux parties. Le Canada et la Corée du Sud ont vu leur volume reculer sur un an de respectivement 6.7% et 11.8%. Les autres destinations sont toujours en hausse de 9.5% sur un an et à ce chapitre, l’Australie se démarque depuis le début de l’année alors que ces achats en porcs américains sont en hausses de 42% sur ceux de l’an dernier avec un total de près de 185 millions de livres repassant tout juste devant la Colombie comme 6ème acheteur en importance.
Depuis le début de l’année, la croissance des exportations repassent finalement en territoire positif à 1.7% et à ce chapitre l’USDA prévoit une croissance de près de 10% des exportations cette année. Inutile de dire que les volumes devront être encore plus importants dans les mois à venir pour atteindre la cible, sans quoi l’organisme devra revoir sa cible à la baisse. Le Mexique, le Japon et la Corée du Sud ont vu la proportion de leur d’achat reculer depuis le début de l’année alors qu’elle représentait respectivement 30.7%, 20.6% et 12.9% du total exporté. La Chine et l’Australie sont venues combler en grande partie le vide laissé par les 3 précédents acheteurs. Pour la suite des choses, il faudra maintenant surveiller ce qui se passe du côté de la Chine à savoir la pression créée par la PPA sera plus forte que le conflit commercial afin que les chinois reviennent massivement sur le marché américain et ainsi pousser les prix vers le haut.