Sans surprise, les exportations américaines de porc sont sorties en hausse sur le mois précédent et sur le mois d’octobre de l’année par des écart de respectivement 12% et 3.8% avec un volume totalisant 520.9 millions de livres. Bien que ce volume soit un sommet des dernières années pour un mois d’octobre, les volumes massifs déclarés dans les rapports hebdomadaires nous laissaient espérer à un volume encore plus important. La cible de 6.5 milliards de livres semble maintenant inateignable alors que le total après 10 mois n’est que 5 milliards de livres laissant ainsi un trou à combler de 1.5 milliards de livres dans les 2 mois restants. Ça pourrait donc expliquer une partie de la faiblesse du prix au comptant avec un secteur des exportations qui réussi à écouler les surplus de production mais sans plus. Avec une croissance de la production qui avoisinera les 5% d’ici la fin de l’année, le secteur des exportations aurait du croitre de plus de 15% pour créer une pression à la hausse sur les prix alors qu’elle n’est que 3.7% depuis le début de l’année.
Alors que l’on observe un ralentissement des 3 principaux acheteurs qui se poursuit, la Chine tend clairement à accélérer ses achats avec un volume de 101.2 millions de livres en octobre en hausse de 318% sur le mos d’octobre 2018. En contre partie, le Mexique a vu reculer ses volumes de 21.5% octobre sur octobre, le Japon 15.1% et la Corée du Sud 19.7%. Depuis le début de l’année, le recul des achats mexicains est tout près de 14%, celui du Japon 6.5% et celui de la Corée du Sud de 9.8%. La croissance vers la Chine de 100% est venue simplement combler le déficit sans plus donc sans créer au net de croissance réelle forte. En faisant un calcul rapide, la croissance des exportations des 5 principaux acheteurs de porcs américains ne totalise que 32.5 millions de livres soit une croissance de 0.7% en 10 mois. Clairement, ce sont les autres marchés qui ont créer de la croissance réelle des exportations américaines. On peut également en déduire que la croissance chinoise se fait au détriment de ses autres principaux marchés avec l’expédition de carcasses complètes en Chine. L’entrée en vigeur du nouvel accord commercial entre les États-Unis et le Japon prévue le 1er janvier 2020, pourrait à terme relancer la croissance sur ce marché.