À la première lecture de ce nouveau bilan d’offre et de demande, il faut bien regarder les date de mise à jour dans le haut des colonnes pour s’assurer qu’il y a bel et bien eu une mise à jour. Avec les années c’est le premier bilan que j’analyse avec aussi peu de variations dans le bilan américain tant pour le maïs que le soya, le marché ne s’attendait pas à grand chose mais peut-être pas à ce point.
Pour le maïs, l’USDA a fait simplement un copie collé sur le bilan de novembre en n’apportant aucune révision à l’offre ou la demande. On savait que pour la production, c’est le rapport de janvier qui amènera un éclairage nouveau mais du côté de la demande il est très surprenant qu’aucune révision à la baisse des ces dernières ne soient fait compte tenu du retard actuel de 45% des ventes, un trou de près de 12 millions de tonnes, on parle ici d’un écart de 472 millions de boisseaux qui pourraient de retrouver dans les stocks de fin. Ça signifie donc que même avec une forte révision à la baisse de la production en janvier les stocks de fin devraient demeurer supérieurs à 2 milliards de boisseaux laissant une marge de manœuvre de près de 6 bu/acre pour le rendement. Au niveau mondial, la production chinoise de maïs est rehausser de près de 6 millions de tonnes expliquant la hausse de 4.5 millions de tonnes des stocks mondiaux de fin de campagne.
Pour le soya c’est le même scénario avec les mêmes données qu’en novembre tant du côté de l’offre que de la demande. Toutefois, contrairement au maïs les ventes actuelles pour le marché d’exportations sont en hausse de 9% alors qu’ici on parle de 1.5% seulement. En combinant une révision à la hausse des exportations à une révision à la baisse de la production, les stocks pourraient reculer rapidement sous les 400 millions de boisseaux. Pour le soya, l’USDA revoit à la hausse d’un million de tonnes la production chinoise.
Pour le blé américain, on observe quelques changements en débutant avec une révision à la baisse des importations qui passent à 105 millions de boisseaux comparativement à 135 millions de boisseaux l’an dernier. Du même coup, les exportations sont revues en hausse de 25 millions de boisseaux pour un total de 975 millions de boisseaux. Les stocks de fin sont évidemment en baisse terminant à 974 millions de boisseaux. Encore une fois la production chinoise est revue en hausse de 1.5 millions de tonnes expliquant en grande partie la variation observée sur les stocks mondiaux. Il faudra maintenant se donner rendez-vous en janvier pour avoir un portrait plus près de la réalité avec les chiffres finaux de la dernière récolte qui n’est toujours pas terminée.