Le bilan du mois de janvier est l’un des plus important de l’année puisqu’il apporte la touche finale à la dernière récolte en termes de superficies et de rendements. C’est donc un rapport qui cause beaucoup de volatilité historiquement. Cette année aura échappée à cette tendance historique puisque les résultats étaient somme toute dans les attentes du marché.
MAÏS
Tout d’abord pour le maïs on observe une révision à la hausse de 300 000 acres des superficies récoltées alors que les rendements restent inchangés. La taille de la récolte est donc de 15.115 milliards de boisseaux en hausse de 7% sur la précédente.
Du côté de la demande le secteur de l’éthanol profite d’une hausse de 75 millions de boisseaux. En contrepartie, on réduit les exportations du même volume laissant ainsi l’utilisation totale à peu près inchangée sur l’estimation de décembre. L’estimation des stocks de fin de campagne est maintenant de 1.54 milliards de boisseaux pour une hausse annuelle de 25%.
Pour le Brésil c’est sans surprise que la production à venir est revue en baisse de 3 millions de tonnes avec un total de 115 millions de tonnes. Toutefois, l’impact de cette baisse de production sur les exportations serait nul puisque l’estimation demeure à 43 millions de tonnes comme en décembre. On observe également une révision à la hausse de 2 millions de tonnes de la production en Ukraine, un joueur important sur le marché d’exportation.
En date du 1er décembre, les stocks de maïs américains étaient de 11.647 milliards de boisseaux. À titre de comparaison ce volume était de 11.294 milliards de boisseaux un an plus tôt.
SOYA
Maintenant regardons le bilan du soya américain et dans le reste du monde. Dans ce cas-ci les révisions en ce qui concerne le bilan américain ont été plutôt discrètes.
Les surfaces récoltées reculent de 100 000 acres sur une augmentation des rendements de 0.2 bu/acre. Au net, la récolte se gonfle d’un faible 10 millions de boisseaux avec un total de 4.435 milliards de boisseaux. Comme l’USDA n’a fait aucun changement du côté de la demande, les stocks de fin passent de 340 à 350 millions de boisseaux.
On observe une révision à la hausse de l’estimation du prix moyen payé à la ferme. En décembre ce prix était de 12.10 $US/bu et passe à 12.60 $US/bu dans ce rapport.
Les plus grosses révisions sont en provenance d’Amérique du Sud. L’Argentine, le Brésil et le Paraguay ont vu leur prévisions de production reculer de 9.5 millions de tonnes avec des ajustements de respectivement 3, 5 et 1.5 millions de tonnes. Avec 139 millions de tonnes la récolte au Brésil serait tout de même un nouveau record et une augmentation d’un million de tonnes sur un an. Tout comme pour le maïs malgré cette révision importante de la production on laisse inchangé l’estimation d’exportation à 94 millions de tonnes.
En ce qui attrait aux stocks de soya au début du mois de décembre ces derniers totalisaient 3.149 milliards de boisseaux contre 2.947 milliards un an auparavant.
BLÉ
Pour le blé américain l’offre reste inchangé alors que l’USDA n’a fait aucun changement. On observe toutefois une réduction du côté de la demande.
L’utilisation pour l’alimentation animale est réduite de 25 millions de boisseaux et les exportations de 15 millions de boisseaux. Les stocks de fin passent donc de 598 à 628 millions de boisseaux. Ça représente une baisse de plus de 25% sur un an. Ce qui explique la révision à la hausse du prix moyen payé à la ferme passant de 7.05 $US/bu à 7.15 $US/bu.
Pour le bilan mondial peu de changement à noter si ce n’est que les stocks sont en hausse à 280 millions de tonnes. Petite observation, les exportations de blé russe sont revues en baisse de 1 million de tonnes à 35 millions de tonnes soit 4 millions de moins que l’an dernier.
Les stocks de blé en décembre totalisaient 1.39 milliards de boisseaux contre 1.703 l’an dernier. On parle ici d’un recul annuel de 23%. L’impact de la sécheresse de l’été dernier sur la récolte de blé de printemps est la principale explication à ce recul important.
Ce midi, l’USDA publiait également les ensemencements de blé d’hiver. Ce serait un total de 34.4 millions d’acres qui auraient été ensemencées cet automne contre 33.6 l’an dernier. Les superficies seraient en hausse de 750 000 acres.