L’USDA semble avoir pris bonne note du dernier Hogs and Pigs en révisant à la baisse sa prévision de production de viande de porc pour cette année. Cette dernière demeure évidemment à la hausse de 3.8% pour un total de 27.325 milliards de livres. Sauf pour le deuxième trimestre, la production est revue en baisse de 120 millions de livres alors que le trimestre en cours est ajusté à la hausse de 15 millions de livres sur la précédente estimation. À l’inverse de 2018, c’est le troisième trimestre qui connaîtrait la plus forte croissance à 6% pour un total de 6.695 milliards de livres. Cela signifie que si les exportations ne sont pas à la hauteur des attentes actuelles, une pression pourrait se faire sentir sur les prix sur cette période et on parle ici des mois de juillet, août et septembre 2019.
À ce chapitre, l’organisme n’a relevé que de 0.04 $US/lbs sa prévision de prix moyen de cette année qui se situerait entre 45 $US/100 lbs et 47 $US/100 lbs sur une base vivant. À titre de comparaison et sur la même base, le prix moyen de 2017, affiché dans ce rapport, était de 50.48 $US/100 lbs et en 2018 de 45.93 $US/100 lbs. On constate rapidement que le gouvernement américain ne base pas ses prévisions actuels sur la spéculation du marché à terme en lien avec la PPA en Chine mais attend de voir réellement une hausse importante des prix sur le marché physique pour s’ajuster. Pour preuve, les exportations ne sont ajustées que de 50 millions de livres supplémentaire sur un total de 6.175 milliards de livres, la croissance serait donc de 5.2%, on ne parle clairement pas de doubler les exportations vers la Chine pour l’instant, Finalement la consommation par habitant serait toujours de 52.3 lbs pour une hausse annuelle de 2.8%, une cible atteignable dans la prévision de prix actuel mais possiblement plus difficilement atteignable devant une flambée des prix.
Somme toute un rapport qui vient nous rappeler que devant la croissance prévue de la production, le secteur des exportations devra faire encore une fois cette année une nouvelle marque pour ainsi apporter son soutien au secteur. Il nous appelle également à la prudence devant toute la fébrilité actuelle du marché à terme car en regardant froidement les faits, les prix s’annoncent assez semblables à ceux de l’an dernier, reste à espérer que la Chine sera au rendez-vous dans le carnet de commandes pour faire mentir l’USDA.