Aujourd’hui le 5 juin
- Comment naviguer à travers la volatilité?
Ça swing à la bourse comme une soirée chez grand-père. Bein, plus maintenant, mais en 1976… oui, mets en. Le marché s’est fortement corrigé, mais pourquoi? Ou qu’est-ce que ça veut dire? Faut-il avoir peur? Ça veut tu dire que la hausse cette année est fini?
Beaucoup de question. Peu de réponse. J’essaie encore de fabriquer une machine à voyager dans le temps pour voir ce que les prix auront l’air dans une couple de semaine. Malheureusement je n’y arrive pas.
Alors, comment naviguer dans toute cette incertitude et volatilité? Ah, ça on peut le contrôler. Ma philosophie c’est de travailler sur le connu, et laisser de côté (un peu) le coté inconnu.
- Connaitre son cout de production. C’est la base. Pour être en mesure de mettre en marché un produit, il faut au minimum savoir comment ça coute le produire.
- Avoir un plan. Écrit. ET LE RESPECTER. (On va se le dire… combien de fois sur 10 ans ca été une bonne idée d’enlever les GTC ‘pour le vendre plus cher, plus tard’ et que le marché à tombé après?). Les entrepreneurs qui se disent satisfaits de la commercialisation ont un plan de mise en marché écrit, possède une bonne compréhension de leur coût de production et l’utilise en fixant un objectif de prix atteignable. En connaissant le cout de production, la décision d’ordre financière devient beaucoup plus cohérente. Prédire les prix ou prédire la météo c’est à toute fin pratique impossible, même les « gourous » se trompent à l’occasion. Par contre les marges de bénéfice c’est mathématique, réel et calculable. Un plus un égal deux, il n’y a pas de hasard. Bingo.
- Prendre une décision. Ça, ça ne s’apprend pas facilement, mais ça se travail. En suivant le conseil #1 et #2, le numéro trois devrait venir plus aisément. Ne pas prendre une décision c’est laisser quelqu’un d’autre prendre la décision à votre place. Vendre une vanne de grain juste quand le compte de banque est rendu à découvert est un bon exemple d’absence de décision qui peut mettre en péril la pérennité de l’entreprise.
Un peu plus d’info sur mes observations quant à la baisse de prix aujourd’hui…
Non je ne pense pas que les prix ont baissé à cause que la Californie a légalisé le mush (champignon ‘magique’) et que tout le monde transigeaient buzzé. On est dans un marché volatile, c’est clair. Mais ça veut dire quoi ça « volatile »? La volatilité (en finance) est l’ampleur des variations du cours d’un actif financier. Elle sert de paramètre de quantification du risque de rendement et de prix d’un actif financier. Lorsque la volatilité est élevée, la possibilité de gain est plus importante, mais le risque de perte l’est aussi.
Un marché volatile c’est un marché rempli d’incertitude qui bouge beaucoup – mais ça peut bouger à la hausse comme à la baisse. Comme on voit en ce moment. À l’hiver dans une période historiquement peu volatile, le CBOT bouge de quelques sous par jour, rien pour faire danser grand-père un samedi soir de grandes soirées canadiennes à Louiseville. Par contre aujourd’hui en grande incertitude, la volatilité est élevé, et donc la fourchette de prix est beaucoup plus large.
En fait tout ça est très normal, mais on l’oublie souvent parce qu’on voit -12 cents sur une journée et on se met à capoter.
Respirons par le nez. Ça peut continuer à baisser, comme ça peut repartir à la hausse, mais ces mouvements haussier/baissier sans trop de raison c’est normal et il faut être prudent pour ne pas en tirer des conclusions trop vite.
Avec un peu de recul, les prix actuels malgré la baisse aujourd’hui et hier sont encore dans la même fourchette depuis une semaine.
Le retard dans les semis est incroyable, au 2 juin :
- Seulement 67% du maïs est semé : il reste donc 30.3 millions d’acres à semer.
- Seulement 39% du soja est semé : il reste donc 51.6 millions d’acres à semer.
Dans les deux cas, c’est du jamais vu. Donc c’est très difficile, voire impossible, de comparer avec des années similaires…. Y’en a pas! Le plus proche qu’on peut se comparer c’est dans les années 1990, il y a presque 30 ans !!!! A ce moment-là l’éthanol n’existait pas comme aujourd’hui, la mondialisation c’était cool et à la mode, mon chum Donald n’était pas président, on écoutait du Big Shiny Tunes pis le CANADIENS gagnaient des coupes Stanley. Le temps passe vite, han?
Avec 30 million d’acres à semer, qu’est-ce qui motive un cultivateur à semer après les dates de Prevented Planting? LE FRIC. Et oui. Si le prix est suffisamment élevé, il sera tenté de retourner au champ (si la météo le permet), sinon pourquoi aller semer quelque chose qui serait récolté possiblement à perte dans 4 mois?
Voici les dates butoirs pour le prevent planting aux USA… tu peux semer après, mais la compensation baisse à chaque jour c’est bien évident…. Un moment donnée l’assureur va juste pas te couvrir si tu sèmes en juillet… Allo le gros bon sens.
Aujourd’hui c’est le dernier jour pour l’ouest du belt (Illinois, Indiana, Ohio, Michigan)…. Et c’est aussi les plus en retard. Les autres régions c’est déjà passé les dates donc c’est impossible de savoir avec exactitude si les cultivateurs de Dakota, par exemple, ont continué à semer depuis la semaine passée et s’il vont continuer cette semaine ou la suivante…
Cartes Météo : C’est dur à dire – il annonce toute une bordée à sortir l’Arche de Noé, mais on dirait que ça passe peut-être plus au sud. C’est loin d’être parfait. Semble avoir une éclaircie du 11 au 15 juin mais après ça on repart avec des forecast pluvieux. Les températures sont bien en dessous des moyennes saisonnières.
Simon Brière Market strategist / Stratège de marché |
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