Aujourd’hui le 27 mars
Les banques centrales et le dollar CAD
La Banque du Canada a coupé les taux d’un autre 50 points de bases et le taux directeur est rendu à 0.25%. Les taux d’intérêts coulent plus vite que l’eau d’érable ou le Canadiens de Montréal au classement général. C’est peu dire.
Habituellement le dollar – ou n’importe quelle autre monnaie – se déprécie quand sa banque centrale baisse les taux. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui le dollar canadien a réagi « normalement » mais par la suite le taux de change a continué à s’apprécier comme on a vu cette semaine. À ce point ci, les analyse de type fondamentales sont difficiles à utiliser, parce que la situation change à chaque jour. Parfois plusieurs fois par jour… Politiques monétaires (Banque du Canada) et politique budgétaire (Gouvernement Libéral) travaillent de concert à stabiliser l’économie que sera plongée dans une récession inévitable.
L’analyse technique m’aide en ce moment. Quelques signes « bullish » avec le rebond sur les bas de 2016, ensuite les indicateurs comme le MACD et le RSI ont montré des signes d’achat. Ma ligne de retracement (50%) à partir des haut de janvier à 77.14 m’amène à 72.67 comme paramètre si jamais je voulais me donner une cible/résistance.
Sinon ce que j’interprète coté fondamental c’est que les taux d’intérêt au Canada, même s’ils baissent, ne baisseront peut-être pas plus bas QUE LES AUTRES (exemple, la FED). C’est une game de comparaison en ce moment. C’est comme ça que je vois ça. Si les USA baissent encore et qu’on commence à parler de taux d’intérêt négatif comme en Europe ou certains pays asiatique, un placement au Canada de 0.25% qui rapporte des miettes est encore mieux que zéro. Et puisque c’est un rendement sur des bon du trésor et que le gouvernement a le pouvoir de taxation, les obligations canadiennes sont considérées (en termes financiers) comme le rendement sans risque.
J’ai dû dépoussiérer mes livres de finances et revenir aux modèles de CAPM, le Capital Asset Pricing Model (CAPM). Ra = Rrf + βa ∗ (Rm−Rrf). Bon, trêve de formule mathématique, je ne vous embête pas avec mes trucs de nerd.
Donc le dollar qui monte me dit que le marché ne pense pas que la BduC baissera encore plus sont taux directeur. THAT’S IT. C’est tout ce que ça veut dire selon moi. Ça ne veut pas dire que le Canada est mieux préparé économiquement. Pentoute. Le pétrole de l’ouest vaut MOINS QUE 5 PIASSES le baril.
La référence de Alberta Oil c’est le West Canada Select. Il vaut toujours un peu moins que le WTI, la référence de New York qu’on est habitué de voir. Le sandwich au Subway coûte plus cher qu’un BARIL de pétrole (42 gallons). J’ai déjà payé un café fancé plus cher qu’un baril de pétrole aussi. J’suis fou comme ça. Donc le Canada n’est pas sorti du bois.
Mais en termes de taux d’intérêt, la réaction aujourd’hui du dollar canadien me fait dire qu’il ne faut pas espérer encore plus de lousse sur la politique monétaire. En tout cas, pas tout de suite tout de suite.
J’imagine que la Banque du Canada regarde l’endettement des canadiens et se dit « Tabarn…. Les ménages canadiens sont déjà endettés comme ça ne se peut pas c’pas vrai qu’on va ouvrir les vannes de crédit… ». Depuis la crise de 2008, les américains en vraiment fait un gros effort de réduire la dette. Nous? Pas vraiment non.
L’OCDE montre un graphique qui me parle beaucoup. Ça montre comment les ménages des canadiens sont endetté. Pour chaque 100$ piasse gagnés, un canadien en doit 182$. Ça ne prend pas la tête à Papineau.
OCDE (2020), Dette des ménages (indicateur). doi: 10.1787/3154019b-fr (Consulté le 27 mars 2020)
Grand-père ça l’agace ces affaires-là. Grand-père a connu la misère pis en 1940 la notion de filet social n’était pas vraiment populaire. Il se levait le matin très tôt pour aller à l’usine. Il était soudeur à l’impériale dans l’est de la ville. L’Impériale c’est le Esso pour nous les jeunes. Grand’pa dis aussi la commissions des liqueurs quand il parle de la SAQ. C’est de famille je dis encore TQS au lieu de V Télé. Je m’égare, comme dab.
Il ne comprend pas ça lui les plans de sauvetage pis les 2000$ par mois du gouvernement. J’lui ai dit de se calmer les nerfs, que les gens sont en train de crever et que ce n’était pas le temps de se pomper. Mais sa question – ou frustration, disons – fait quand même du sens. Grand’pa est old school.
Moi : Check ça gramps Trudeau donne 2000$ par mois aux chômeurs.
Grand-Père : Ah ben, ça fait 2 semaines que ça ne travaille pas pis ça capote comme si les gens n’ont pas de job depuis des années? Comment ça se fait (insérer du mobilier de l’église ici) que les gens ne sont pas capables d’économiser mais ça dépense comme si l’argent pousse dans les arbres.
Moi : Faut s’acheter des bébélles pour être cool Grand’Pa. Tsé les like sur Instagram.
GP : Inta-quoi?
Moi : Laisse faire.
GP : Faque nous on doit chipper 2000$ dans le pot gouvernemental parce que les gens vont à Cuba, s’achète des autos trop chères parce que c’est étendu sur 356 paiements mensuels, pis des forfaits cellulaires pis des iPhones. Vivre sur le crédit, pis là ça se plaint qu’ils sont dans le trouble parce que Monsieur/Madame gère son cash tout croche?
Moi : Grand’pa c’est pas que les gens ne veulent pas travailler, on doit rester à la maison c’est pas pareille.
GP: Ouin mais les gens vivent au dessus le leur moyen pareille pis là ils sont dans le schwartz.
Moi: Je pense que c’est plus complexe que ça, mais tu n’as pas tort, vieux grincheux.
Donc pas le choix. Le gouvernement doit intervenir. C’est dans l’intérêt de tous. Le faire est moins que pire de ne rien faire. Grand-père dit que le 2000$ devrait être rattaché à un cours d’économie, budget et épargne. Il n’a pas raison, mais il n’a pas tort. De toute façon j’ai juste pas envie de le re-starter sur les carré rouge, il vient juste d’arrêter d’en parler.
J’dis ça de même. L’heure n’est pas à donner des leçons anyways. L’heure est à sauver des vies et sauver (aussi) nos économies.
L’important c’est qu’on passe à travers la crise tous ensemble, de façon unie et qu’on sauve des vies. L’économie va revenir, mais la vie un coup qu’on la perd ça ne revient pas.
Gros rapport de grain la semaine prochaine – intentions d’ensemencement et stock – je vais en parler dans ma prochaine chronique.
Bon weekend!
SIMON BRIÈRE
Stratège de Marché / Market Strategist
Trading desk: (514) 218-6888
Mobile: (514) 449-8993
Fax: (514) 932-7340
R.J. O’Brien & Associates Canada Inc
1250 Boul René Lévesque Ouest, Bureau 4120
Montréal, Québec H3B 4W8
www.rjobrien.ca
Avertissement : Le contenu et les opinions exprimés dans le présent commentaire sont uniquement ceux de l’auteur(s) et ne sont pas nécessairement partagés par R.J. O’Brien & Associés Canada Inc. Les données et observations présentées ici ne sont fournies qu’à titre informatif et ne doivent pas être interprétées comme une indication ou garantie de rendement futur des marchés concernés. Le risque de perte dans les contrats à terme ou les options sur marchandises peut être important et ne convient pas à tous les investisseurs. Contactez votre représentant de compte pour plus d’informations sur ces risques. Les informations et les opinions contenues dans le présent document proviennent de sources jugées fiables, mais ne sont pas garanties quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. Veuillez examiner soigneusement votre situation financière avant de prendre des décisions de transaction. R.J. O’Brien & Associés Canada Inc. est un membre de l’Organisme Canadien de Réglementation du Commerce des Valeurs Mobilières (OCRCVM) et le Fonds Canadien de Protection des Épargnants (FCPE).