Aujourd’hui le 27 mai
Première canicule de l’année. Ça fait quand même du bien, malgré que la vie soit étrange sans les terrasses et le vibe estival de la ville.
Conflit commercial entre les USA et la Chine, ça ne se règle pas. Mais pas pentoute. Le ton monte. Il m’apparait inévitable qu’on se dirige vers une guerre froide. Les ententes de Phase 1 sur le commerce – les achats de 40 milliards du secteur agricole – ne se réalisera fort probablement jamais. L’exportation de grain US vers la Chine est (encore) en danger.
La différence entre l’économie et les indices boursiers. Je grince des dents quand je lis des tweet du Président. Mais ce n’est pas la première fois que Don m’exaspère. Suivre la politique de Trump c’est aussi réfléchie que Tiger King sur Netflix – sauf qu’il est président des USA.
LE STOCK MARKET N’EST PAS REPRÉSENTATIF DE L’ÉCONOMIE. En tout cas, pas de ce temps-ci c’est certain.
Le DOW JONES c’est les 30 plus grosses entreprises industrielles ; du Caterpillar, du Pfizer, Microsoft, Coca Cola, Walmart, Home Depot, etc…
LE SP500, c’est le 500 plus grosse compagnies (capitalisation boursière). Juste les 5 plus grandes représente 20% de l’indice – c’est les super techno Mircrosoft, Apple, Amazon, Facebook et Google.
Donald a souvent utilisé le stock market comme élément clé de la force de l’économie. Mais cela cache beaucoup la vérité de ce qui se passe ‘POUR VRAI’. Pourtant lui qu’il n’aime pas les Fake News… En plus, un relativement faible pourcentage des américains a des investissements boursiers. Ça grimpe un peu en % si on inclut indirectement certain régime de retraite ou fond mutuel mais même en stretchant c’est à peine une personne sur 2.
Les grosses compagnies n’ont pas fermées, contrairement aux PME. Et sur ces PME un bon nombre ne reviendront jamais. Une entreprise qui employait 100 travailleurs ne retrouvera pas 100 travailleurs. Peut-être 70? 80? Dur à dire.
Les grosses compagnies ont profité de la pandémie pour faire des mises à pied. Par nécessité, oui, mais aussi par intérêt financier; alléger le payroll, maximiser les avoirs des actionnaires et aller collecter des subventions. L’argent des contribuables revole de tout bord tout coté, et j’ai une petite idée dans quelle poche ça va tomber.
Dire que tout va bien car le SP500 remonte ne tient pas la route. Les « méga » entreprises ont eu un avantage considérable sur tout le monde – tant que tu peux vendre un brocoli, bien entendu! Check ben si maintenant les magasins de bobettes vont aussi vendre des bananes ; ça deviendra un commerce essentiel pour la nourriture et les bananes donnera tout un look au sous-vêtements. SIMON, tu n’as pas d’allure!!! Une pierre deux coup, j’aurais dû aller en marketing. J’appellerai ça Les Bananes en Pyjama, ti clin d’œil au gens de ma génération.
Les entreprises maximisent leur profit (et donc le cours de leur action à la bourse) en coupant dans les salaires, en continuant de vendre, en profitant qu’ils sont moins affectés par la pandémie, en utilisant les fonds publics. Ça l’aide à être rentable…! Mais pour tous les autres… ouch. Il y a des dizaines et dizaines de millions de travailleurs qui sont en chômage – et combien d’entre eux reviendront réellement à l’usine? Bonne question.
Je parlais à mon amie Jessica hier, avocate fiscaliste et on jasait de PCU et de subvention et me disais que tout le monde pige dans les fonds publics. Le buffet est ouvert. Elle m’avouait que ce n’était pas tant nécessaire financièrement pour eux, mais que vu que tout le monde le fait et qu’en fait le gouvernement « donne » 10,000 (prêt de 40K on rembourse 30K) ça serait bien fou de pas le faire. Plus la subvention salariale. Plus ci. Plus ça. Plus. En fait, je pense que c’est normal et nécessaire de le faire, mais on va avoir une crise de finance publique plus tard.
On s’est regardé. Pis on a commencé à se dire qu’on était dans le schwartz et que tout ça allait nous tomber sur les épaules un bon jour. On a ri, mais le genre de rire pas vraiment drôle, plus rire de stress… ha ? ha? ha?
Je doute que ce soit les grandes multinationales avec des adresses au Bahamas qui vont ramasser le gros de la facture. Un chômage record, un endettement des ménages trop élevé, est-ce que le pire (économiquement est à venir) ??
Aux USA 70% du PIB provient des dépenses de consommation** !!! SOIXANTE. DIX. POURCENT. Think big sti. Qui va consommer autant si les gens n’ont pas de revenu parce qu’ils n’ont plus de job? C’est pour cette raison que les stats d’emploi sont importantes à chaque mois. **Source: Bureau of Economic Analysis. « Concepts and Methods of the U.S. National Income and Product Accounts: Table 1.1.6. Real GDP.
Bon tout ça pour dire que la bourse des actions n’est pas représentative de l’économie et c’est un danger de penser le contraire. Regarder la bourse comme le SP500 ou le DOW JONES donne un faux sentiment de sécurité à mon avis. Avec le fric qui est pompé par les banques centrales, j’ai l’impression que la bourse va être « correct » (je suis prudent) jusqu’à preuve du contraire tandis que l’économie va SOUFFRIR.
Sur un chart du SP500 depuis l’an 2000 on voit à peine l’impact de la pandémie sur l’indice. Ça ne veut pas dire qu’on va pas se casser la gueule plus tard sur une résurgence, mais pour le moment les actions agissent comme si tout allait « presque » normalement.
SIMON BRIÈRE
Stratège de Marché / Market Strategist
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