Aujourd’hui le 23 février
Cette année, les marchés ne sont (seront) pas pour les débutants. Faites très attention.
Russie-Ukraine.
Évidemment. Climat de guerre égale incertitude. Incertitude égale prudence, ralentissement, rupture. Dans un monde déjà bourré d’incertitude et de chaines d’approvisionnement brisées, on n’a plus autant de flexibilité économique pour absorber encore plus de vent contraire. Les impacts de la situation politique sont multiples, mais simplifions-les pour les mettre encore plus en lumière. Premièrement, tout ce qui est produit ou exporté de la région devient à toute fin pratique inaccessible. Prenons le blé par exemple. Il va s’en semer, c’est déjà fait anyway. Il va s’en récolter, et peut-être même que les rendements seront record. Who knows. C’est pas ça l’important. L’important c’est de savoir comment le blé va passer du champ, au centre de grain, puis au port, pour ensuite se rendre en Afrique ou en Asie. On chiale nous autres même que c’est l’enfer d’aller livrer à Montréal quand y’a du trafic. Imagine quand y’a des tanks, des soldats et des navires de guerre qui rôdent sur les routes et dans les ports. Même le producteur agricole voudra ralentir le rythme de ses ventes de grain, qu’il comparera à une monnaie d’échange comme une once d’or pour contrer les impacts économiques d’une monnaie plus faible ou d’une forte inflation (comme c’est le cas en Argentine). La hausse du prix des grains, ou des métaux, ou du pétrole, est plus une question de logistique que de réelle pénurie. Mais l’effet est le même; s’il n’est pas accessible là où il est nécessaire, c’est comme s’il n’existait pas. Il faut donc trouver une autre origine pour l’approvisionnement et revenir aux États-Unis, par exemple. C’est ce qui se passe, par anticipation.
Amérique du Sud
Climat de sécheresse; les rendements et la taille de la récolte baisse. Plus petite offre, et une demande constante veut dire hausse de prix. C’est ce qu’on vit; de la surenchère.
Inflation
L’inflation vient de toute part. Des matières premières, des banques centrales qui impriment (trop?) d’argent, des taux d’intérêt (trop?) faibles, des chaînes d’approvisionnement brisées, des pénuries, etc…. Je pense qu’à ce point ci on est bien au courant que le cout de la vie augmente à grande vitesse. Le plein d’essence coute une fortune, le panier d’épicerie aussi, et je pense aux jeunes familles qui veulent accéder à la propriété quand l’immobilier est pratiquement inaccessible. Ce qui est drôle avec l’immobilier c’est que tout le monde est d’accord pour dire qu’il est trop cher, mais qu’on ne veut pas trop y toucher en même temps…. On veut que l’immobilier devienne abordable sans que ça propre maison le devienne. M’enfin. Autre débat. Depuis deux ans l’écart de richesse entre les riches et les pauvres ne fait que s’agrandir.
Les gouvernements et les banques centrales sont face à de sérieux enjeux cette année. Il faut absolument monter les taux d’intérêt pour contrôler l’inflation (CLAIREMENT plus forte et violente que prévu) sans toutefois miner la croissance économique. Grand’pa dirait « le jeune, tu veux le beurre pis l’argent du beurre. Dans vie ça marche pas d’même. ». Les budgets des gouvernement sont déficitaires, les emprunts sont faramineux. Juste au Fédéral par exemple je vois une dette court terme de près de 300 milliard à renouveler…. Une hausse de 1% des taux représente 3 milliard qui s’en va dans le vortex de la finance. C’est pas 3 milliard qui est redistribué aux provinces (éducation, santé, transport… etc). Le service de la dette quand les taux augment devient un enjeu.
Ensuite hier au provincial on suggère un budget pour contrer l’inflation. Année d’élection…. Ah les belles promesses. Le budget sera dépose le 22 mars. Bien que l’idée nait d’une belle intention je m’explique mal comment on va y arriver, réalistement, avec transparence. On imprime trop d’argent, ça crée de l’inflation (en partie) et pour compenser l’inflation créé on va remettre du fric dans le système? I don’t get it. C’est comme si un diabétique veut contrôler sa glycémie en mangeant plus de bonbons et de chocolats. Je me demande on va le prendre ou cet argent-là? Les revenus de l’état ne sont pas suffisant pour équilibrer le budget et on veut dépenser encore plus. Bref, je suis persuadé que l’hypothèse du ministère c’est qu’on créera beaucoup de croissance avec ces politiques, et qu’avec la croissance on pourra se sortir de la crise et renflouer les coffre de l’État tellement l’économie sera forte. Un scénario digne des Calinours je trouve. M’enfin. S’en remettre à la main magique de la croissance à l’infinie, à la main invisible d’Adam Smith et de la richesse collective.
On se dirige à mon avis vers une année ou l’inflation sera plus élevé que la croissance – comme dans les années 70. Est-ce que ça va durer 10-15 ans, je ne pense pas, mais cette année ne sera pas pour les newbies.
La bourse a fait quoi dans les années 70? Rien, comme un 7up flat.
C’est en tout cas ce que les marchés des actions me dit en ce moment : inflation, hausse de taux, incertitude, ralentissement économique, endettement des gouvernement…. L’habilité des compagnies à générer des bénéfices est remise en question. Résultat des courses les indices boursiers sont en baisse. On parle de -12% depuis le début de l’année.
SIMON BRIÈRE
Stratège de Marché / Market Strategist
Trading desk: (514) 218-6888
Mobile: (514) 449-8993
Fax: (514) 932-7340
R.J. O’Brien & Associates Canada Inc
1250 Boul René Lévesque Ouest, Bureau 4120
Montréal, Québec H3B 4W8
www.rjobrien.ca
Avertissement : Le contenu et les opinions exprimés dans le présent commentaire sont uniquement ceux de l’auteur(s) et ne sont pas nécessairement partagés par R.J. O’Brien & Associés Canada Inc. Les données et observations présentées ici ne sont fournies qu’à titre informatif et ne doivent pas être interprétées comme une indication ou garantie de rendement futur des marchés concernés. Le risque de perte dans les contrats à terme ou les options sur marchandises peut être important et ne convient pas à tous les investisseurs. Contactez votre représentant de compte pour plus d’informations sur ces risques. Les informations et les opinions contenues dans le présent document proviennent de sources jugées fiables, mais ne sont pas garanties quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. Veuillez examiner soigneusement votre situation financière avant de prendre des décisions de transaction. R.J. O’Brien & Associés Canada Inc. est un membre de l’Organisme Canadien de Réglementation du Commerce des Valeurs Mobilières (OCRCVM) et le Fonds Canadien de Protection des Épargnants (FCPE).