Bonjour vous avez été très nombreux à m’écrire au sujet d’hier. J’apprécie vraiment le feedback, et les questions. N’hésitez pas à me rejoindre et/ou commenter les infos, souvent vous amenez des angles qui sont très pertinent!
Au hasard, sans nommer personne.
-Et en agriculture, le ressac va faire mal. Je suis entourée de producteurs à fort taux d’endettement. Sont inquiets. Et moi aussi.
-Ouin ouin , ça va faire mal un moment donné…
-Pas toute d’accord avec ton texte…
-Là, on va reconnaître les vrais gestionnaires d’entreprises.
-Merci pour tes réflexions!!
Continuons donc sur le sujet… je pense vraiment que c’est le sujet de l’heure.
Je pense effectivement qu’on va avoir un vent de face dans l’économie. C’est quasi inévitable à mon avis. Je ne suis pas prêt à dire tout de suite que ça va saigner pis que tout le monde va mettre la clé dans la porte. Je n’envisage pas ce scénario apocalyptique pour le moment-ci, mais selon moi certaines entreprises agricoles sont moins bien positionnées que d’autres à cause de leur endettement. C’est une question de dosage, d’équilibre…. Ou en terme financier, on parle de ratios d’endettement.
Le calcul du ratio d’endettement est simple : il faut diviser le total des paiements mensuels par vos revenus mensuels. Si j’ai 100$ à rembourser par mois, mais que j’ai un revenu de 1000$ j’ai donc un ratio de 10%. C’est gérable. Si mon 100$ de paiement est rencontré par 130$ de revenu, là le cash commence à être rare et j’ai très chaud. Et si j’ai 75$ de revenu pour 100$ de paiement de dette je suis à court et j’ai vraiment très chaud. Ma famille à chaud. Le banquier aussi a chaud. Le stress kick, je ne réponds plus à mon téléphone, la boite vocale devient soudainement pleine… La balloune pète. Avoir des dettes n’est pas mauvais en soi. Une hypothèque ou un prêt auto, par exemple, sont des dettes. Mais la situation se complique si vos dettes sont plus grandes que votre capacité à les rembourser. Vous êtes alors « surendetté ». Chaque industrie à ses propres standard aussi; les banques prêtent à un certain ratio pour une entreprise agricole, mais c’est différent pour un autre commerce comme une boutique de vêtement par exemple.
Je pense qu’actuellement on est dans les 30% de ratio en moyenne si je me fit à un document du MAPAQ de 2021. Mais ça c’est en 2021 avec des taux d’intérêt très faible… aujourd’hui le contexte est différent, le cout de production a drastiquement augmenté, le fardeau de la dette est inquiétant, les revenus n’ont peut-être pas augmenté aussi rapidement que les dépenses…. Bref, sans avoir des données à l’appui je suspecte qu’il faudra s’attendre à voir le ratio grimper et la température de la pièce du même coup. J’ai déjà vu ça des millionnaires (actifs) rusher pour faire l’épicerie et travailler 16 heures par jour. Ce n’est pas ce qu’on souhaite. Grand’pa m’en a conté des histoires de détresse. Non merci.
En gros : c’est pas le temps de s’endetter plus qu’il faut, c’est le temps de passer au peigne fin les dépenses EN FONCTION DES REVENUS prévus dans les prochains mois/années. Ce n’est pas le temps de faire des budget de politicien qui s’inventent une croissance économique douteuse afin de faire balancer les budget. « Check ça marche si je mets le PIB à 6% », « mon ratio est correct, mais le maïs doit rester 450$ »
La notion d’équilibre c’est important et ça peut être très large. Manger des hot dog et de la poutine une fois de (très) temps en temps. OK. En manger à tous les jours… Peut-être pas… It’s all about the balance.
Je ne sais pas si j’ai une morale de l’histoire, mais je dirais ceci :
- Regardez vos chiffres. Oui c’est plate la paperasse mais c’est nécessaire.
- Comparer vous à vos chums. Regardez ce qui se passe.
- Parlez à votre banquier. Ne restez pas isolé.
- Faites-vous un plan. Un plan financier. Un plan de mise en marché. Un plan.
- Entourez-vous des bonnes personnes.
- Mangez vos légumes.
***
Le ‘financier’ agricole se porte « bien », dans l’ensemble. Je n’ai pas fait une analyse exhaustive du secteur mais je suis allé voir quelques titres agricole en bourse. Mon constat est que l’augmentation de la valeur des actions a été fulgurante dans les dernières années, et depuis un an la progression est plus difficile disons. Même un léger repli. Le stock market est souvent en avance par rapport à l’économie, donc de voir le secteur encore « correct » est un signe encourageant. Mais clairement, on ressens aussi l’essoufflement du secteur, surtout dans un environnement de hausse de taux d’intérêt; acheter une machine à 1.2M$ de dollar prend plus d’argument de vente pour convaincre du retour sur investissement selon moi.
Bref, il n’y a pas de fusée qui décolle comme on a déjà vu, mais je ne vois pas un krach non plus comme d’autre titres techno en baisse de 70% (comme Facebook, META)
Facebook (META)
John Deere (DE)
Caterpillar (CAT)
Bunge (BG)
ADM (ADM)
Mosaic (MOS)
Tractor Supply Company (TSCO)
Corteva (Pioneer)
SIMON BRIÈRE
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