Aujourd’hui le 14 mai,
Retour sur le rapport mensuel de l’USDA et ses implications
À voir sur le Tube :
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Grand’pa va avoir 500$ de plus pour le dépenser mais il le dépensera pas – en fait j’sais ben pas qu’est-ce qu’il va faire avec. Il ne sortait déjà pas, et ne sortira pas plus maintenant. En fait il n’en avait pas besoin. Sa chaise berçante ne berce pas plus, ou moins, depuis le début de la pandémie. Je le taquine en lui disant que la pandémie va régler le déséquilibre fiscal des baby-boomers versus les milléniaux, pis il m’envoie promener respectueusement. C’est fair play, on s’aime de même.
En fait, je ne sais même pu qui ne reçoit pas des fonds. Les entreprises – petites comme moyenne comme grandes, les jeunes, les étudiants, les chômeurs, les familles, les animaux de compagnie, les syndiqués, les fonctionnaires, les sans-abris, j’sais plus. J’pense c’est plus facile d’énumérer ceux qui n’en reçoive pas. Pour vrai. Et c’est correct, I guess, en théorie, le filet social pis toute – c’est une question d’équilibre et de dosage, mettons.
Avec le niveau d’endettement des canadiens, une partie de moi espère que le fric sera bien utilisé – you know, en mettre de côté pour les temps plus durs, prioriser l’alimentation, la santé, les besoins de base. Mais une partie de moi craint que ça sera dépensé allègrement. Yay free money!
Les dernières stats de l’OCDE montrent que les canadiens ont 180$ de dettes par tranche de 100$ de revenu. Vrai que l’immobilier est déraisonnable par rapport au revenu des canadiens, mais quand même. Belle balloune, han?
Je lisais dans LaPresse comment les ventes de piscines ont EXPLOSÉS. Si les gens s’achètent des piscines avec les fonds publics, ça veut tu dire que je peux aller me saucer chez eux cet été? À deux mètres de distance, bien sûr. J’amène les margaritas. Ben oui, je généralise, et je ne veux pas empêcher les gens d’être heureux voyons! Je ne prône pas plus la simplicité volontaire. Certains ont réduits les dépenses et cancellé les vacances pour rester à la maison. M’enfin. Mais je n’ai pas lu d’article NULLE PART sur le niveau d’épargne qui augmente ou les dépenses discrétionnaires qui réduisent… SOOOOO, THINK BIG STI. MÉO, DES PISCINES, ON VA EN VENDRE EN TA*BA
La réouverture de l’économie ne sera pas facile. Certains secteurs vont être okay – pour vrai je vois mal la construction être slow à court terme – mais d’autres secteurs plus secondaires risquent d’en baver, soit par manque de revenus/clients, ou manque de main d’œuvre.
Pas de vaccin en vue, le retour à la normal ne sera pas pour demain. Les restos qui avaient déjà des marges serrées seront complément coincé s’il peuvent opérer à 50% – et je doute que doubler le prix du menu va attirer les gens. Maybe? On dépense déjà trop. Peut-être qu’en plus d’aller me baigner chez les autres j’irai au resto avec eux. J’suis quand même cool, j’vais conter des histoires de bourses en échange d’un plateau de sashimi. Ok? OKAY!
Ma crainte depuis une couple de semaine c’est que trop d’aide pour les chômeurs avec des allocations en cash et une assurance chômage bonifiée et étendue dissuadera le retour au travail de plusieurs. Pis là c’est l’été, imagine. Je le dit d’un point de vue financier uniquement, la pandémie n’est pas derrière nous et les craintes sont extrêmement valide. L’argent peut revenir, ta vie : non. Bref.
Mon ami Alex, entrepreneur, il m’a relaté cette situation la semaine passée : il est allé chercher le prêt gouvernemental afin qu’il puisse rester ouvert, a informé ses employés qu’il n’aurait pas à les licencier et a reçu la réponse qu’ils étaient mécontents car ils attendaient avec impatience les congés et le chômage. Pardon? Oui, oui. Ils voulaient être licenciés car l’argent était tout aussi bon pour ne pas travailler. Mis à part la santé, la décision d’ordre financière est très mauvaise selon moi – et la logique s’applique ici comme ailleurs je pense. Aux USA il y a 36 millions de chômeurs actuellement. Au Canada c’est près de 3 millions. En fait je pense que c’est plus car avec les subventions salariales, un bon nombre d’employés sont « techniquement » au chômage, mais ne font pas parti des chiffres (encore). Une compagnie qui employait 100 personnes va elle continuer d’employer tout son staff? J’en doute. À part les syndicats qui protègent l’ancienneté, je pense que c’est les plus travaillant/débrouillard qui vont ressortir dans 3-6-12 mois.
Les graines de l’inflation future sont plantées ici. Afin de créer suffisamment de stimulus pour relancer l’économie, ils vont devoir imprimer tellement d’argent qu’ils vont se retrouver à un moment donné où sa valeur est remise en question. Partons pas en peur, les USA/CANADA ne seront pas le prochain Zimbabwe ou Venezuela de sitôt – ça reste une solide économie mondiale et leur dette est dans leur propre monnaie.
Le retour « à la normale » ne sera pas simple, je m’attends à une certaine forme de division, et je doute que Donald soit la colle qui uni le pays et l’économie. LOLLLL !
Anyways c’est jeudi, fait beau.
Si vous trichez, soyez prudent.
SIMON BRIÈRE
Stratège de Marché / Market Strategist
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