Aujourd’hui le 13 Octobre 2021
Inflation, sur le Tube :
Transitoire?
Adjectif (latin transitorius, de transire, traverser). Qui ne dure pas : Situation transitoire. Synonymes : éphémère – momentané – passager. De l’inflation, transitoire – mais on ne définit pas vraiment le temps que ça va prendre pour transitionner.
Ça me rappel Réjean « Peanut » Houle, l’ancien DG du Canadiens de Montréal dans les années 90. Oui on ne rajeunit pas. Après avoir échangé Patrick Roy contre une douzaine de bâtons pis un trio hotdog steamé all-dressed, il nous disait qu’on allait rebâtir. Un plan 5 ans. Une transition, LOL. Ensuite on a eu André Savard qui a chanté la même chanson. Puis Bob Gainey. Pierre Gauthier. Et là, Marc Bergevin. M’enfin. Vous en parlerez au Maple Leafs de Toronto qui sont en transition depuis 1967 – la dernière fois qu’ils ont soulevé la coupe Stanley. Je sais, gérer une équipe professionnelle de hockey n’est pas comme gérer l’économie d’un pays dans un contexte de pandémie mondiale, mais bon, on ne sait jamais vraiment combien de temps peut réellement prendre une transition et c’est ça que je veux dire.
On a donc beaucoup d’inflation. Encore ce matin les chiffres à l’appui : 5.4% aux States.
Du « rarement » vu. Le hic c’est que l’économie n’a pas tous les bienfaits de cette inflation en termes de croissance. Surtout au Canada, le PIB n’est juste pas au rendez-vous. Plus d’inflation que de croissance… ça va bien aller? Normalement quand l’économie ne roule pas assez rondement, les banques centrales stimulent en baissant les taux d’intérêts et en augmentant la masse monétaire. MAIS ON L’A DÉJÀ FAIT. Ça donne l’impression qu’on est tous un peu all-in comme au poker et qu’on regarde maintenant les cartes tomber à chaque trimestre. « On » étant le nous d’aujourd’hui, mais aussi, et surtout, la prochaine génération.
Ça rend les outils préférés/principaux de la Fed et de la Banque du Canada pratiquement inutilisable à court terme. Monter les taux pour contrer l’inflation : risque que tout s’écroule… Alors on laisse les taux faibles et on pompe du fric dans l’économie : inflation s’accentue – éventuellement les Banques Centrales seront forcées de monter les taux? Bref, tôt ou tard on a besoin d’augmenter les taux et laisser l’économie reprendre son court sans stéroïdes, mais pour le moment c’est impensable de le faire alors que la croissance est faible. L’économie doit en quelque sorte réapprendre à faire du bicycle à deux roues… en se croisant les doigts que ti-pitte ne finisse pas dans le fossé…
Au rythme où va l’inflation, peut-être que le contrat de près de 8 millions par année à Nick Suzuki va être une aubaine dans 8 ans. Dire que « dans 8 ans on va être en 2030 » sonne vraiment étrange dans ma tête. Me semble… 2030 ce n’est pas dans genre 20 ans? Wow, ou est passé le temps?
En espérant que Nick ne démissionnera pas comme c’est la tendance depuis un certain temps. De plus en plus de gens ont quitté leur emploi. On atteint même un nouveau record. Pour votre info, les départs sont généralement des départs volontaires initiés par l’employé, et non un licenciement. Par conséquent, le taux de démission peut servir de mesure de la volonté des travailleurs à quitter, ou garder, leur emploi. Selon moi, cela ne signifie pas nécessairement que les gens sont paresseux et qu’ils vont faire pousser des Bitcoin dans leur garage, mais plutôt une autre indication que la pénurie de main-d’œuvre est réelle… ce qui signifie que les employés sont fortement sollicités par d’autres entreprises/secteurs/etc afin de les attirer. Juste à côté de chez-nous les vitrines sont placardées, et c’est comme ça un peu partout au Québec, au Canada, aux USA.
« Quitter » leur emploi actuel pour en accepter un autre qui serait plus lucratif et/ou avec de meilleure condition de travail (avantages sociaux, par exemple). Les entreprises s’arrachent littéralement les employés.
Et oui…. 2030 est dans huit ans… À ce moment-là on sera dans les dernières années des autos à essence (maybe?), les roteux du Centre Bell vont valoir 100$ chaque avec la situation alimentaire mondiale de l’ONU, de nouveaux superhéros vont sortir du garde-robe et James Bond sera peut-être une femme non-genrée non-binaire issue d’une minorité juive autochtone sourde LGBTQIA2+ égypto-ukrainienne en chaise roulante.
Bien sûr, j’en beurre épais, j’exagère, c’est de l’hyperbole.
Inflation. Pénurie de main d’œuvre. Chaine d’approvisionnement. Transport. Grèves. Je suis un peu plus sur des enjeux économiques que du prochain James Bond.
Trop d’éléments pour réellement croire que l’inflation va tout d’un coup, un peu comme par magie, disparaitre d’ici quelques temps.
Bonne soirée,
SIMON BRIÈRE
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