Aujourd’hui le 11 mars 2020
Les saucisses Hygrade
En fait, rien à voir avec les saucisses en termes de débat viande ou fausse-viande, mais bien en lien avec le fameux slogan publicitaire des années 80: « Plus de gens en mangent parce qu’elle est plus fraîche; elle est plus fraîche parce que plus de gens en mangent »
La bourse perd un autre 4% aujourd’hui à New York. À date depuis un mois c’est 20% de baisse sur les indices boursier. Ça pèse. C’est rock n roll. Et c’est peut-être pas fini. Ça va remonter un jour, qu’on se dit. Enfin, c’est ce que je me dit depuis que j’ai contribué à un REER quand la bourse faisait des nouveaux sommets…. Ha. Ha. Ha.
On dirait une prophétie autoréalisatrice – en anglais on dit self-fulfilling prophecy je ne sais pas si ça se traduit bien en français. M’enfin.La prophétie autoréalisatrice est un concept de sciences sociales et psychologiques utilisé pour traduire une situation dans laquelle quelqu’un qui prédit ou s’attend à un événement, souvent négatif, modifie ses comportements en fonction de ces croyances, ce qui a pour conséquence de faire la prophétie se réaliser.
Exemple: il va manquer de papier de toilettes. Achète tout le papier de toilette possible et après « Aye, check, il n’y a plus de papier de toilette, une chance que j’en ai acheté 48,000 rouleaux! » – Merci buddé…..
Plus la peur gagne de gens, plus les gens ont peur, et la peur grandi grandi grandi au point que tout le monde fini par avoir peur ou bien de subir les conséquences de la peur des autres. Je ne veux pas entrer dans le sujet plutôt médical de la chose à savoir si le virus est fort ou pas fort et s’il tue ou ne tue pas, ou s’il tue c’est juste les vieux ou les faibles…. Je suis un broker, pas un médecin.
Mais définitivement, incertitude = peur. Et la variance de sévérité entre les pays rend même les expert un peu confus. En Chine c’est 2-3% de taux de mortalité, en Corée c’est moins de 1%, mais en Italie c’est plus de 6%. Ça rend les gens nerveux. À l’ère des mots cliques sur les sites de nouvelles (car les journaux papier n’existent plus à toutes fin pratiques) les compagnies veulent attirer le trafic sur le site de nouvelles…. et les nouvelles, bien c’est encore le coronavirus, et ses conséquences.
La population en consomme de ces nouvelles là. Et c’est tant mieux, les médias veulent en produire du contenu avec des #hashtag.
Alors, virus à la Steven Spieldberg et scénario de fin du monde ou pas, l’impact est presque le même pour l’instant. C’est comme la saucisse Hygrade. C’est comme l’œuf ou la poule.
C’est comme mon exemple de cotonelle. Même quelqu’un qui n’a pas peur du virus…. mais pas un épais insouciant qui fait exprès pour pas se laver les mains et qui liche le poteau du métro, juste quelqu’un de normal. Pas un hypocondriaque, ni un moron. Got it? Juste monsieur madame tout le monde. Bon. Cette personne là doit quand même composer avec les autres qui ont une peur de la fin du monde et qui au lieu de faire l’épicerie normalement décide d’acheter pas un, pas deux, pas trois, mais la rangée au complet de papier de toilette. Ce qui fait en sorte que Monsieur Bonhomme doit lui aussi courailler les magasins pour aller se chercher du papier-cul et contribuer lui aussi à la panique créée par la peur d’en manquer.
Ça me rappelle quand j’étais plus jeune, j’avais entendu qu’apparemment le gaz allait monter à 3$ du litre le lendemain et qu’il fallait donc aller tanker le plus tôt possible. Tu m’vois venir? Ben oui, un line-up de quelques heures pour faire le plein. J’ai fait parti de ces gens là.
Ça devient un cercle vicieux ou tout le monde doit comme y participer.
Et je ne veux pas minimiser le virus parce que c’est sérieux et plus important qu’un plein d’essence! Apres tout je suis un citoyen moi aussi et même si j’en n’ai pas vraiment peur, je lis moi aussi les nouvelles et je me questionne. M’enfin.
Saucisse Hygrade, effet boule de neige, panique…. peu importe l’impact est bien réel et je pense qu’on n’a pas fini. Je me rassure en me disant que mes investissements sont long terme et que les pandémies (jusqu’à nouvel ordre) ont eu que des impact passager quand je regarde un horizon de plusieurs années.
Ce genre de situation polarise, c’est clair. Et ça l’expose les gouvernements et entreprises sur le plan de gestion de crise.
Tu fais quoi si un employé tousse un peu; 99.9999999% de chance d’être un ti-rhume mais sinon….? Alors reste à la maison. Mais là si un autre employé veut pas attraper le rhume de l’autre gars, lui aussi reste à la maison. Un employé, un autre, finalement c’est un département au complet qui call malade. L’usine shut down? Ensuite mais le syndicat la dedans. Bobo. Commissions scolaire, employés gouvernementaux, on arrête ou le risque et la prévention?
En ce moment aux States c’est pas jo-jo et ça semble à paniquer plus qu’ici – leur système de santé étant fondamentalement différent, on se sent ben tout d’un coup au Canada.
Trump à travers son compte Twitter a su diviser la population (encore) en sous estimant les impacts du virus sur la population et les économies – comme si le virus affectait juste les démocrates et que le républicain étaient ok (juste ceux du Bible Belt qui vont à messe par contre parce que les prières chasses les virus, c’est connu!). Bref, ça divise la population, contribue à accentuer la panique et expose clairement les faiblesse du gouvernement en place.
Habituellement (c’est plate mais c’est comme ça) il faut que ça fasse mal au portefeuille pour que les choses sois prise au sérieux.
Je pense qu’on commence à être dedans. Donald perd la face avec la bourse. Ça prend quelque chose. Mais quoi?
Ça me fait penser que peut-être que le jour qu’il n’y aura plus de bouffe on va aussi arrêter de capoter avec le RoundUp et donner un break au farmers? Qui sait…
Ça me fait aussi penser que j’ai l’impression d’écrire un roman pis que j’ai vraiment faim.
Alors bonne soirée!!!
La progression des Tweet du président depuis 2 semaines: de tout va ben à oh-pelaille on ri moins.
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SIMON BRIÈRE
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