Les chiffres publiés dans le Hogs and Pigs de cet après-midi jettent une perspectives plutôt positive sur les prix qui seront payés en 2022. En commençant par les inventaires qui sont en baisse de 4% sur un an avec un total de 74.2 millions de têtes. Le marché attendait une baisse un plus modeste autour de 3%.
Les porcs de 120 livres et plus affichent une baisse de 6% ce qui représente les ventes du prochain trimestre donc de cet hiver. Le reste des porcs plus légers serait en baisse de 2.5% sur un an. On retrouve ici une excellente nouvelle pour les prix de la première moitié de 2022 en autant que la demande ne fléchisse pas trop surtout du côté du marché d’exportation.
Maintenant du côté du troupeau reproducteur, on comptait 6.18 millions de truies, un nombre équivalent à celui de l’an dernier à pareille date. Pour une fois il y a une cohérence avec les intentions de mises-bas de décembre 2021 à mai 2022 qui seraient à toute fin pratique les mêmes que cette année. Donc on peut s’attendre à une stabilité de la production pour la deuxième moitié de 2022.
À la lumière de ces chiffres, le seul facteur de croissance de la production se retrouverait au niveau de la productivité. Le nombre porcelets sevrés par truie termine le dernier trimestre en hausse de 1.3% à 11.19 porcelets sevrés. Comme on parle ici des porcs qui seront vendus dans la deuxième moitié de l’an prochain ça signifierait une croissance annuelle sous la barre du 1% tel que la dernière estimation de l’USDA l’indiquait au début du mois.
En résumé, un rapport somme toute positif pour les mois à venir en terme de prix alors que les éleveurs américains ne sont clairement pas passés en mode expansion. Le coût des intrants, le manque de main d’œuvre, la proposition 12 californienne et l’incertitude liée à la pandémie, pour ne nommer que ceux là, placent ces derniers sur la défensive. Même si on ne prévoit pas d’expansion de la production, le marché d’exportation devra être robuste pour espérer des prix meilleurs ou équivalent à ceux de 2021 surtout quand on sait qu’il représente maintenant plus de 25% de la production américaine.